Le Conte du Pestebois

[Suigintou]

        ~Le Conte du Pestebois~

 

Introduction : La Petite boîte à Souvenir

 

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Prière de bien vouloir lire la narration de l'introduction avec un accent Nain.

Merci.

Musique d'ambiance:

https://www.youtube.com/watch?v=tLDC2I8QPCk&loop=10

 

Donc si j’comprends bien vous aussi en buvant une chope de vos maigres pièces de cuivre, vous entendez des rumeurs sur un trésor fabuleux enfoui dans la maison d’une soi-disant sorcière, au cœur du Pestebois des Maleterres... Non pas que vous soyez brave, mais plutôt victime de l’appât du gain, vous vous en allez quérir cette demeure avec espoir de richesse en tête.

Néanmoins, une fois sur place, vous constatez tout n’est que ruine… Vous dépliez donc votre carte empestant la bière autant qu'le nain qu'je suis, puis marquez d’une croix la seule maison t'nant encore sur ses fondations?

 

Dans cette dernière vous trouvez un p'tit coffre scellé, rien qui n'puisse résister à votre magnifique lame Durandil pour laquelle vous avez perdu tout votre argent, ainsi, forçant l'coffre, vous êtes forcé de constater qu’il n’y a ni or ni trésor, simplement quelques babioles…Béh voyons voir c’que ça vaut !

 

Tout commence par une étrange photographie, fleuron de la technologie gnome garantie sans Shrapnel.

 

Mais qui est donc cette personne ? Une connaissance à vous ? 

Sans doute le saurons-nous en nous penchant sur la suite, voici quelques livres séculaires, ils doivent renfermer toute l’histoire de cette personne. .Mais qu-que.. N-non, pas comme ça vous allez les abîmer !

*De par la force colossale de vos grosses paluches, les pages s’émiettent et  volent en poussières*

Je suppose que je devrais vous félicitez… ? Il reste trois pages intactes, elles ne se suivent pas, mais espérons que l’on puisse tout de même comprendre…

 

 

Arrivez-vous à comprendre ?

De mon côté jn’ai absolument rien compris, mais à voir ce papier, ce n’est pas joli joli.

C’est un faire-part de décès, il me semble, la pauvre, je la plains…

 

Vraiment que de peine, que de douleur, que de-..Attendez une minute, qui a mis ça là ?

 

 

Très bien, j'retire de suite c'que je viens de dire.

Sérieusement, qui garderait d'la pseudo-propagande occulte vielle de dix ans ?

Qu’en pensez-vous ? Hum ? La suite ?

Cela ressemble à une sorte de rapport scolaire, mais…Quelque chose cloche, dans les termes employés, ne trouvez-vous pas ?

 

Bien, je pense désormais que cette personne a un sérieux problème d’ordre psychologique, moral, et sentimental.

Mais qu-…

Oh ! Voici deux petites aquarelles très bien réalisées, je les accrocherais bien dans ma chambre… 

 

Si l’on regarde bien, nous distinguons clairement sur le deuxième tableau… L’endroit où nous sommes.

C'la veut dire que..Qu’il y’a une chance ! Sortez la pelle, plus vite !

Et dix tonneaux de bière blonde et qu’ça saute ! 

 

 

Chapitre I : La sorcière et l'Agneau.

 

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Musique d'ambiance:

https://www.youtube.com/watch?v=QTm9I2DIjgM

 

*Vous profitez du fait que le nain se mette à creuser devant la maison pour disparaître furtivement, néanmoins, une silhouette s'approche de votre précèdent compagnon*

-Arghh...Cela fait une bonne d'mi heure que j'creuse..Et toujours pas de trésor.. ,dit le nain.

-Mes respects du soir, puis-je savoir ce qu'un étranger tel que vous vient faire dans une contrée si reculée, non pas que je trouve cela suspect, néanmoins cela m'intrigue, dit d'une voix roque une silhouette encapuchonnée.

-Qu-...Qui êtes-vous? Ou bien...Qu'êtes-vous?

-Moi? Et bien, disons que je ne suis qu'un simple ménestrel, un conteur d'histoire ou bien saltimbanque à mes heures perdues, nous vivons de ce que nous pouvons n'est-il pas?

-Dans ces terres dévastées...? Peu d'chance que j'gobe ça mon vieux,maintenant disparais spectre, fantôme du passé !

-Il s'agit néanmoins de la stricte vérité.

*L'homme défait alors son chaperon pourpre, laissant place à un visage aux traits fins,doté d'un teint pâle ainsi qu'une longue chevelure brune couvrant yeux comme bouche, tandis que cette cascade noire tombe lentement sur ses épaules frêles, il dit d'un air niais..*

Peut-être souhaiteriez-vous entendre une histoire? 

-Pardon, ai-je bien entendu?

-Je disais, une histoire, après avoir tant creusé, vous ne devez n'avoir qu'envie d'un peu de repos, me trompe-je?

-Non, néanmoins là n'est pas la qu-...

-Cette histoire se déroule non loin de l'époque où nous nous situons, en l'an 20 du calendrier du roi..

-J'vous ai déjà dis que... 

-L'on raconte, qu'en ce temps, la guerre faisait rage sur ces terres, les morts se relevant, les citoyens périssant, tout cela indiquait la ruine de ce royaume.

Des acolytes soutenaient les forces de l'ombre, ainsi, Lordaeron s'éteignant petit à petit, la populace ne pouvait à peine se faire confiance à elle même.

Précisément dans la maison d'où vous venez, l'histoire nous conte qu'une sorcière y aurait élue domicile, et ce dep-...

-J'le sais d'jà ça, cette histoire n'a aucun intérêt..

-Oh? En penserez-vous donc autant après avoir entendu ce qui va suivre?

La sorcière aurait contribué à la ruine de nombreux villages, tuant, massacrant, torturant des dizaines d'innocents d'elle-même, et pourtant, il se dit que dans un de ces villages, elle y aurait sauvé un beau jour un jeune garçon, à peine en âge de porter une arme.

-Sans doute pour l'utiliser par la suite, n'pensez-vous pas?

-Je le pensais également, pourtant, les jours passèrent, la sorcière cacha aux yeux de sa cohorte le petit être de chair, l'élevant et l'éduquant tel un enfant des plus ordinaires, dans les mêmes conditions qu'elle, dans la satiété comme dans la famine.

-Était-ce pour gagner sa confiance de par son amabilité?

-Son amabilité? Je n'en ai nullement cité, cette sorcière n'avait en elle que des désirs personnels, aucun altruisme, aucune empathie envers quiconque d'autre que son ego, elle ne savait pas montrer de bienveillance, le moindre acte de sympathie était fait d'une façon des plus impassibles, aucune gratitude ou gentillesse ne pouvaient être incluses dans l'équation.

-Pourquoi l'a elle éduquer alors?

-Cela n'est pas dit, en revanche, nous savons que ce garçon, rêvait un jour de devenir comme elle, apprendre les arts sombres et occultes, ainsi il lui proposa son aide, dans ses activités de sorcellerie, mais par mégarde  la sorcière interpréta mal les paroles du petit...

-Que lui arriva-il?

-Il se dit qu'il continua de grandir normalement, partiellement du moins.. Borgne, manchot, malade, certes tout cela il l'était désormais, après tout, la sorcière avait besoin de composant pour ses actes infâmes.. De son point de vue, tant que le bambin était en vie, il pouvait être heureux.

-Était-ce le cas?

-Hélas oui, néanmoins il ne tarda pas à succombé,  bien que la sorcière faisait tout son possible pour penser ses plaies, la perte de sang finit par être trop importante pour lui, et il trépassa.

L'on raconte que la sorcière n'apprécia guère tout cela, et tenta de réanimer le petit garçon, mais elle échoua, créant une aberration qu'elle même ne pu arrêter.  

-Où est donc cette aberration à l'heure d'aujourd'hui d'après vous?

-Et bien, Maître nain, auriez-vous déjà oublié que ceci n'est qu'un conte transmis de bouche à oreille dans seulement quelques demeures? Rien de tout ceci n'est vrai voyons, une fable des plus grotesques..

-Certes, certes.. J'me suis laissé prendre par vos comptines à dormir debout.. Néanmoins, j'me pose encore une 'tite question...Au final, nous n'savons pourquoi la sorcière avait élevé le p'tiot ...

-L'histoire ne nous le dit pas en effet.. Néanmoins, nous pouvons supposé que ses pratiques dangereuses lui ont causé quelques défaillance au niveau de sa raison troublant ainsi ses choix..

-Au final peut-être était-elle simplement en recherche d'affection, ne sachant plus comment le demander.. 

-Cela me semble être  l'hypothèse la plus probable.. Finalement, seul a substituer le corps de la sorcière, comme le pain nourrit, la magie balafre l'esprit...

-Elle ne serait alors qu'une victime de sa propre ambition.. Une marionnette sans volonté...

-Je le crains bien..

*Le nain poussa un long soupir suivit d'une légère quinte de toux, puis tout en s'appuyant sur sa pelle,il releva la tête et dit..*

-Dites, êtes-vous certains que cette histoire est montée de toute...pièces?

*A cette instant, il réalisa que le conteur d'histoire avait disparu, étant de nouveau seul dans ces terres infâmes que la pourriture qu'est le fléau avait rongé jusqu'à ses tréfonds.*

Et bien... Il n'me reste plus qu'à creuser d'nouveau, en attendant d'en apprendre plus sur c'te trésor et cette pitoyable sorcière.. J'suppose..

 

 

Chapitre II : Un destin inévitable.

 

[HRP]

Musique d'ambiance:

https://youtu.be/9_C8tvsAQHI?list=PLJk2mw2kvnXXWt0tNPnxfHPeLlnIUK10P

 

Épuisé par tous ces coups de pelle, le nain s’arrêta un instant de creuser et s’allongea un instant au sol, afin d’admirer le crépuscule.  C’est alors qu’il inspira un grand coup, pour réfléchir à toute cette histoire, hélas il respira l’odeur fétide qui se dégagée alors de la verdure, ce qui eut pour effet de rendre notre nain sujet à une forte nausée. Afin de ne pas penser à ce miasme hélas omniprésent, il décida de faire rapidement le point sur ce qu’il savait déjà.

Shana’Thel Fallendris, une jeune Nécromancienne ayant rejoint le Culte des damnés en l’an 20. Pourquoi ? Après tout n’importe qui aurait eu une raison valable de rejoindre le culte pour peu de ne pas être très patriote, néanmoins elle l’a rejoint avant que le royaume soit assiégé... Cela prouve une volonté personnelle de s’enrôler... Alors pourquoi.. ?

Cette question est obsolète en soi, nous savons qu'elle l’a rejoint dans un premier temps afin de venger sa mère, cette décision fût prise le 103 ème jour de l’an 20, mais quelque chose changea avant le 220 ème jour de la même année, la bonne question serait plutôt, qu’a-t-il bien pu se passer ?
Une prise de conscience soudaine ? Un charme l’ayant dénuée de toute raison ? Ces possibilités ne sont pas à exclure… Mais si elles s’avéraient fausses, la vraie raison aurait-elle un quelconque rapport avec l’adoption du Bambin ayant eu lieu sur ces terres comme le raconte la comptine ?

Si nous y réfléchissons bien, ce n’est pas possible. Une fois devenue folle elle adopta ce bambin, en l’an 20, or ce ne put être qu’à une date ultérieur au 220 ème jour, date confirmé de sa folie, d’un autre côté, ce ne put être qu’à une date antérieur à cette même date, car elle adopta l’enfant durant l’assaut d’un village, sous-entendu avant la fin de la chute de Lordaeron ayant eu lieu le 220 ème jour.
La comptine ne serait alors qu’une histoire inventée, et montée de toute pièce ? Je peine à y croire, mais plus l’on se penche sur la question, plus les preuves attestent de la fausseté de cette histoire. Par exemple, si cette dernière voue une dévotion absolue au culte, pourquoi aurait-elle prit le risque de cacher un enfant ?
Il n’y a que trop d’incohérences… 
Mais si cela avait bien eu lieu, concernant  cette aberration.. Qui était-elle…Qu’était-elle ?

C'est alors que des pas se firent entendre non loin de notre cher Nain. Couper dans sa réflexion, ce dernier se releva lentement, cherchant d’où pouvaient venir ces pas.
C’est alors qu’en tournant la tête, il put apercevoir une silhouette obscurcie par les quelques reflets nocturne. A en juger par la carrure, il s’agissait d’une femme au teint très pâle, contrastant assez avec ses habits sombre pour qu’on puisse le remarquer malgré la pénombre ambiante, il en était de même pour sa longue et lisse chevelure argentée semblant s’entortiller légèrement autour des frêles bras de la demoiselle.
C’est alors que notre nain fut interrompu dans sa contemplation, en effet, la douce jeune femme l’aborda ingénument en disant d’une voix sourde « Mes respects du soir Maître Nain, que me vaut donc le plaisir de vous voir en ce lieu ? », charmer par cette douce voix, le nain lui expliqua en détail l’objet de ses découvertes. La dame l’écouta attentivement, semblant assez curieuse sur le sujet, une fois que le nain ai fini de parler elle lui dit :

« Eh bien, il s’avère que c’est une Histoire connue dans la région, le conte de Shana’Thel la Sorcière… Si je me souviens bien, tout débuta en l’an 18 du calendrier du Roi…  Cela faisait 15 années que la jeune sorcière étudiait à la citadelle Pourpre, elle avait acquis un niveau convenable dans les différentes disciplines qu’elle tentait d’apprendre, néanmoins elle n’avait que trop de lacunes pour poursuivre son cursus dans des sections plus avancées, et malheureusement, elle fut renvoyée avant même d’aborder sa 16 ème années, que de temps perdu me direz-vous…  Et je vous répondrais que vous avez raison... Néanmoins, quelques collègues d’études lui donnèrent une lettre, son contenu ? Vous le connaissez déjà... *La jeune femme désigne l’affiche de propagande présente dans la boîte à souvenir*, l’histoire veut qu’elle ne s’y intéressa qu'un an plus tard, en l’an 19, mais ne le rejoint que durant la 20 ème année. Pourquoi uniquement 2 ans après la première demande, me demanderez vous.. Eh bien car à ce moment, précisément, elle n’avait plus aucune propriété, absolument rien, ni le sou ni le gîte, ce fut donc son ultime recourt que de rejoindre la sombre cohorte, après avoir échoué aussi bien socialement que dans ses études, et n’ayant eu qu’un enseignement scolastique, elle saisit la main qui lui était tendue, afin de substituer et de continuer d’avancer.
C’est ainsi que naquit l’histoire de la sorcière du Pestebois.. »

Suite à ce discours le nain resta silencieux, puis il demanda d’un air gêner à la jeune demoiselle:

« Hum…Par hasard Ne..Ne sauriez-vous donc pas pourquoi c’te Dame a fini par devenir folle.. ? Et… D'ailleurs...Comment se fait-il que vous sachiez tout c'la… ? »
Un temps de silence se fit alors remarqué, le visage innocent de la jeune femme se changea alors en un sourire macabre, puis dans un fou-rire des plus incompréhensibles cette dernière dit sur un ton amusé :

« Quel dommage ! Oh oui, quel dommage que tu n’aies que ta curiosité pour toi… *Soupir* …Ne regrettons rien, tu m’auras aidé à passer quelques dizaines de minutes d’ennuie… C’est déjà cela… »

Tandis que la femme continuait de parler, une lourde et inquiétante silhouette se fit remarquée au-dessus du Nain, il s’agissait d’un guerrier ténébreux vêtu d’une armure d’acier noir elle-même nimbée d’Ombres. Ce dernier donna alors un coup unique en direction du nain qui ,ne s’y attendant pas, se prit la Hache de pierre de plein fouet, puis, agonisant sous le poids de l’arme rendit son dernier souffle.
Suite à cela, l’imposant guerrier dit d’un ton monotone, tel un benêt des plus idiots : 

« Uhmdra pas avoir compris… Pourquoi la sorcière être devenue…  Méchante… Vous pouvoir me répondre, Mademoiselle ? Uhmdra chercher, mais lui pas comprendre pourquoi vous avoir passé de gentille à pas gentille, Mademoiselle Fallendris... »

Suite à ça, la jeune femme ricana quelques secondes puis dit poliment, gracieusement et délicatement:
« Bien sûr Uhmdra, je vais vous dire ce qui est arrivé ce jour-là…  Mais rentrons à l’intérieur de la maison avant tout, je dois ranger tout le désordre que ce maudit nain a fait…»  

 

 

Chapitre III : La nuit de Walpurgis.

 

http://www.partage-facile.com/R6ICUXOWMB/chapitre_iii____la_nuit_de_walpurgis.exe.html

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Avancer: Flèche

Attaquer: X

Passer un dialogue: Clic gauche sur le cristal bleu.

Ouvrir une petite porte: Il suffit de l'attaquer.

 

 

Chapitre IV : En mémoire d'un destin idyllique perdu dans les limbes du temps.

 

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Musique d'ambiance:

https://www.youtube.com/watch?v=kn4Qc3B7L_o

 

Suite à ces quelques explications, nous décidâmes de faire une courte pause dans ce récit, aussi m’empressais-je alors immédiatement de recueillir la viande la plus fraîche que nous avions, afin de préparer un repas pour Uhmdra, dont l’estomac commençait alors à crier famine.

Bien que je pense qu’il ne s’agissait là que d’un phénomène psychologique ressentit par Uhmdra à ce moment précis, que seule l’action d’ingurgiter ou d’avaler pouvait calmer, car en vérité Uhmdra n’a concrètement aucun réel besoin de manger ou d’être repu de par sa condition de non-mort… Moi, en revanche la faim me venait réellement à l’esprit, ne me donnant alors pas l’impression de cuisiner pour un rien. C’est alors en découpant la viande que je m’apprêtai à continuer mon histoire devant les yeux émerveillés de mon cher compagnon, enfin ça je l’aurais fortement apprécié, la vérité était plutôt qu’il cherchait à boire le sang suintant de la chair molle que je déchiquetai grâce à mon vieux coutelas particulièrement usé. Mais passons, c’est donc tout en admirant le liquide carmin aux reflets pourpre dégoulinant le long de mes mains et de ma lame que l’oisif Uhmdra écouta à contrecœur mon histoire.

Pensant avoir suffisamment parlé de la sédition à laquelle je pris part, je décidai d’éclaircir quelques zones d’ombres, aussi allais-je commencer à lui parler de ma mère qui, théoriquement était défunte depuis de longues années… Ainsi, allais-je lui expliquer les circonstances douteuses de sa mort :

« Nous revoici en l’an -27 du calendrier du Roi, à cette époque je vivais péniblement dans les bois de Lordaeron en compagnie de Mère et de monsieur Davis. Ces deux  nouveaux « amants » avaient pour habitude de se promener en mon absence, lorsque je partais me recueillir sur la tombe de père tous les premiers du mois, néanmoins cette année-là je fini par découvrir que ces promenades n’avaient rien d’innocentes, bien au contraire, lors de ces dernières Mère perdait le peu de dignité qu’il lui restait, devant s’exhiber et se dénaturer devant les compères alcoolisés, tassés, enivrés et rabougris de monsieur Davis, ainsi que lui-même.

Je voulu premièrement empêcher monsieur Davis de s’approcher à nouveau de mère, mais de cette tentative résulta un échec retentissant : L’on me frappa, insulta, puis l’on me traita de folle et de démente. Alors si je ne pouvais y arriver par les mots, j’y arriverais par les actes. C’est précisément ce que je m’étais dit, ainsi, je priai mère de se rendre dans sa chambre, puis je l’y enfermai d’une façon telle que monsieur Davis ne put l’approcher ne serait-ce que d’un mètre. Suite à ces événements, je ne voyais malheureusement plus mère, mais je la savais en sécurité désormais. C’est à partir de ces jours-ci que le vent se mit à être plus violent de jour en jour, il frappait violemment contre les murs de la maison, l’on pouvait entendre les courants d’air stridents ressemblant à s’y méprendre à un cri de femme, ah… Aujourd’hui encore je me dis que ce fût un Hiver particulièrement éprouvant pour mes tympans. 

Les soirs où monsieur Davis partait boire à la taverne du coin, je rendais visite à mère dans sa chambre, néanmoins chaque fois elle dormait allongée à même le sol, ce n’était pas une tenue très correcte pour une dame, mais je pouvais la comprendre cela devait être particulièrement fatiguant, si ce n’est éprouvant que de ne rien faire de la journée. Cette merveilleuse situation dura quelques semaines, puis un jour, une odeur fétide vint me faire comprendre qu’une chose terrible était arrivée. Et mes craintes se sont avérées être fondées, mère avait disparu et quelqu’un avait échangé sa place avec un corps pourri jusqu’à la moelle, en soi, un répugnant cadavre à l’ossature brisée se décomposant lentement duquel émané l’odeur putride, je décidai d’observer la pièce, mais je ne pus déceler aucune sortie il s’agissait d’une chambre close, le seul détail de la pièce ayant attiré mon attention était quelques marques gravées au dos de la porte de bois, accompagnées d’ongles fracturés incrustés dans cette dernière… Sans doute une signature du ravisseur de mère.

Je m’empressai alors d’interroger monsieur Davis, persuadée qu’il savait quelque chose à propos de la disparition soudaine de mère ainsi que de l’arrivé inattendue d’une carcasse dans notre masure, néanmoins, il fût moins conciliant que je ne l’avais prévu aussi ai-je dû employer la manière forte afin de lui faire recracher quelques mots, je pris solidement sa gorge à deux mains tout en le maintenant fermement au sol. Par un manque de chance certain, il cessa soudainement de respirer suite à cette légère strangulation… Par expérience personnelle, j’assure que le résultat fût le même pour toute les personnes ayant subi cette manipulation, aujourd’hui j’en viens à me demander si tout le monde est aussi malchanceux dans la vie.

Enfin, revenons-en à l’histoire, n’ayant aucune envie de faire davantage d’exercice physique, je laissai vaquer les cadavres à leurs places respectives, sauf erreur de ma part, encore aujourd’hui les ossements reposent dans la demeure familiale empestant la chair moisie et le sang chaud, n’ayant hélas toujours pas trouvé la volonté de les déplacer... Ce récit se termine par un abandon des plus navrant, il s'agissait du miens. Je n’ai finalement jamais retrouvé mère, néanmoins un faire-part de décès que l’on me fît parvenir m’alerta de sa mort.

Et c'est en ce jour que j'eu réalisé que je la perdis pour de bon. Je décida alors de creuser sa tombe aux côtés de celle de père, bien que son corps ne fût jamais retrouvé, quelques fâcheux diront quil s'agissait plus d'une symbolique que d'une tombe véritable, mais à ce moment je la considérai comme telle.»
 

 

Chapitre V : L'aria mensongère d'un mythe tissé de regrets.

 

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Musique d'ambiance- Theme de Shana'thel Fallendris:

https://www.youtube.com/watch?v=p9_h4zYRnKo

 

C’est sur ces mots presque émouvants que je fini de préparer le repas, et par conséquent, de conter l’histoire à Uhmdra prêt à se régaler. C’est alors en se délectant d’une viande partiellement brûlée et légèrement fumée que nous débâtâmes du récit à table, néanmoins c’est contre toute attente qu’Uhmdra me fît part de sa réflexion:

« En fait… Jamais n’y avoir eu de… petit garçon ? »

« Vous avez vu juste mon cher Uhmdra, je n’ai jamais élevé qui que ce soit, bien que parfois il m’arrive de me confondre avec votre mère tant je dois vous inculquer les bonnes manières qui vous font visiblement défaut…  Concernant ce petit garçon, il s’agissait sans doute d’une histoire que les ménestrels inventèrent jadis pour effrayé la population en profitant du mouvement sectaire de l'époque, et le coup du sort voulu que nous logions, tout comme le conte le décrit, dans cette maisonnette et que nous correspondions au profil requis. Drôle de coïncidence, n'est-il pas? »

« Oh… Uhmdra comprendre… Donc, peu importe…  Le conte… ? »

« Exact, il ne me concerne en rien, je n’ai aucun souvenir d’avoir vu ni fait de pareils choses. »

Suite à cela, Uhmdra me dévisagea d’un air dubitatif, semblant réfuter mes affirmations, puis il vint ajouter sur un ton doter d’un minimum de curiosité, ce qui en soi était déjà beaucoup pour lui :

« Comment… Toi avoir su… Que madame au château être ta... Maman … ? »

« Eh bien Uhmdra, ne voyez-vous donc pas ? Elle portait le même nom que moi, de plus elle était munie la douce voix maternelle que j’appréciais tant étant enfant. »

Suite à cela, Uhmdra se tut, c'est néanmoins par l’intermédiaire du vicieux, mais omniscient Vlad’drakh qu'une question fortement fâcheuse vînt à son tour résonner en boucle dans mon esprit :

« Admettons, petite elfe, êtes-vous certaine de pouvoir faire confiance à des souvenirs datant de plusieurs décennies ? N’oubliez pas que votre mère est morte, quelles sont les chances que vous l’ayez confondu ? »

« Je.... Que… Me pensez-vous assez ganache pour ne pas reconnaître ma propre mère ? »

C’est sur ces paroles hésitante que je me leva et quitta la table. Puis, tout en recrachant aussi gracieusement que je le pu les quelques poils de barbe étant restés attacher à ma viande, je trébucha maladroitement sur l’armure, étrangement vide, du nain. Ce que je n’avouais pas à Uhmdra et son compagnon, faute de fierté, était mon doute, avais-je bien entendu le nom de ma mère ce jour là? Ou alors n’était-ce qu’une illusion que mon esprit créa en tant qu’échappatoire sentimental … ? Je n'étais plus sûre malgré que je l’ai vécu..

J’en suis fort marrie de l’avouer, mais cela expliquerait les conséquences de mes paroles envers cette femme…  Réfléchissant ainsi, cette histoire qui est la mienne, n’est-elle pas finalement qu’un vulgaire ramassis de balivernes, de tromperies, que dis-je, de déformations ? Comment puis-je savoir où est le mensonge lorsque qu'il devient mon unique vérité… ? Maudit Vlad’drakh, démon, pervers, espiègle, malin, vile créature comment avez-vous osé me mettre ainsi en proie au doute ?

Avais-je réellement torturé ainsi un enfant avant de l’abandonner à son sort ? Étais-je réellement prête à me jeter dans les bras d’une inconnue ? Je ne puis me prononcer…
Finalement… peut-être avaient-ils tous raison à l'époque... Peut-être ne suis-je qu’une simple folle…  Peut-être ne puis-je différencier mes désirs de la réalité…  L’usage de la raison m’est-il à ce point défendu ?

Si cela s’avère véridique, sans doute devrais-je poursuivre ainsi… Après tout, mes desseins servent le Fléau, ils ne doivent en aucun cas être entravés par de faibles remords ou de pathétiques regrets, si pour servir les morts je dois m’adonner aux plus immondes sacrilèges, alors ainsi soit-il, c’est avec plaisir que je massacrerai sans relâche jusqu’à en rendre mon dernier souffle. 

Désormais, je ne m'encombrerais plus d'un passé lourd et futile, ce ne serait que fardeau.. A la place, je vais me tourner vers l'avenir laissant de côtés toutes idées illusoires comme celle d'un jour devenir une ravissante fleur qui lorsqu'elle éclora apportera la félicité et la joie. Non, désormais, j’aspirerais davantage à me confondre aux ronces, qui malgré le fait qu'elle puisse croître et pousser, au final ne font que blesser... C'est inéluctable, après tout, n'est-ce donc pas dans leur nature que de prendre du plaisir à malignement et insatiablement faire souffrir ceux qui les entourent?

 

[FIN]
 

Modifié (le) Décembre 3, 2015 par Suigintou

[Elanaria]

C'est bien raconté, j'adore. J'ai déjà eu l'occasion de lire des histoires imagées, comme la tienne, mais je pense que celle-ci dépasse de loin les autres ! On voit la touche personnelle, et c'est probablement le petit plus. (les ratures, les décorations sur les parchemins, l'encre plus ou moins lisible...). Continue comme ça.

[Suigintou]

Seconde partie postée.

Suivant l'introduction imagée, voici une Histoire contée.

La suite sera disponible sous peu, merci de me donner un avis objectif,

Sur ce, je m'en vais me relire afin de faire quelques petits correctifs.

 

Cordialement.

La Dame de Famine, Blaumeux.

Modifié (le) Décembre 3, 2015 par Suigintou

[Blofeld]

C'est toujours sympa une histoire illustrée, c'est plus interactif, ça change. Léger bémol sur la lisibilité à certains endroits sur les parchemins. Voulu? Quelques fautes éparses qui ne gênent pas la lecture, en général.

La forme, c'est bien ! Le contenu, c'est mieux ! Et ça tombe bien il est là. On assiste aux changements de l'elfe: Une enfant insouciante presque? Mais qui affronte déjà des thèmes lourds. Un destin inévitable? Toujours est-il que ce texte montre comment n'importe qui peut se faire emporter par des sentiments tels que la haine, ou la vengeance. Je ne sais pas si en écrivant ce texte tu as eu cette réflexion morale ? Moi oui, et c'est très intéressant !

Pour ce qui est du chapitre 1, j'aurais aimé un peu plus de descriptions, on reste cantonné aux images de l'intro. Ma légère déception. On en apprend plus sur la sorcière, sans trop en dire en même temps. L'ellipse temporelle est assez intéressante: Que s'est-il passé entre ses études et son devenir de sorcière? On veut savoir ! J'attends la suite avec impatience.

Modifié (le) Octobre 24, 2015 par Blofeld

[Suigintou]

Chapitre II posté ! 

Vivement que les balises spoiler soient de retour pour épuré un peu tout ça... Car ça devient un assez gros pavé. 

M'enfin, en plus du chapitre II j'ai donné une petite information sur le chapitre III, libre à vous de la lire.

Bonne lecture !

 

Cordialement.

La Dame de Famine, Blaumeux.

[Theremas]

Je viens de lire le Chapitre III. Plus je lis tes Contes, et plus je suis émerveillé par la beauté du récit. L'histoire de Shana'Thel Fallendris m'intrigue et je veux la connaître dans son entièreté.

En plus tu as rajouté Uhmdra dans ce Chapitre, quelle adorable attention de ta part ! Hâte de voir la suite de ce duo.

J'attends la suite avec impatience !

 

Cordialement.

L'Astromancien, Theremas

Modifié (le) Novembre 22, 2015 par Theremas

[Suigintou]

Après une attente modérée, voici les 3 derniers chapitres que je poste en même temps.

Le chapitre III prend environ 10-15 minutes à télécharger. et prend 37.4 mo, les consignes sont inscrites dans le chapitre.

De plus voici une précision pour le chapitre V: Vlad'drakh est un démon omniscient sceller de force dans l'arme massive que porte Uhmdra.

Bon.. Sinon, je suis heureuse de finalement boucler cette histoire, beaucoup de questions restent insolubles volontairement, car le dernier chapitre explique assez bien le pourquoi du comment sur ce sujet.

Merci de m'avoir lu, vivement les balises spoiler. 

 

Cordialement,

La Dame de Famine, Blaumeux.

Modifié (le) Décembre 2, 2015 par Suigintou

[Uhr]

Bien présenté,bien écrit,j'aime bien,vraiment :)

Le 22/11/2015 at 11:21 AM, Theremas a dit :

En plus tu as rajouté Uhmdra dans ce Chapitre, quelle adorable attention de ta part ! Hâte de voir la suite de ce duo.

La même!

 

Ps:Theremas,on sent l'amateur du langage TRP2 en Eredun ;)