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    • Asmondya

      Sécurisez votre compte Firestorm   04/03/2023

        Sécurisez votre compte Firestorm   Dans ce post, nous allons vous donner quelques bonnes pratiques afin de renforcer la sécurité de votre compte Firestorm.
      Pour rappel, votre compte est sous votre responsabilité, et vous êtes en mesure de le protéger sans que cela vous prenne plus que quelques minutes: pas cher payé pour se protéger des "hackeurs" et autres arnaques, non ?       Étape 1: Ajoutez un Authenticator (Authentificateur) La vérification en 2 étapes (ou 2FA) est extrêmement importante, et nous ne pouvons que vous conseiller de l'activer: C'est la meilleure des protections, et également un bon réflexe à prendre pour protéger vos autres données: chaque nouvelle connexion sur votre compte depuis un nouvel emplacement nécessitera un code que seul vous aurez. Comment l'activer: Ouvrez votre page de gestion d'authenticator sur le site. Cliquez sur "Activer mon authenticator". Téléchargez l'application Authy (meilleur que Google Authenticator). Vous pouvez en apprendre plus ici. Une fois l'application téléchargée, scannez le QR code ou rentrez le code généré par l'application manuellement. Votre Authenticator est activé! Vous devrez donc renseigner le code fourni par l'application à chaque connexion depuis un nouvel emplacement. Téléchargez les codes de récupération: Ça peut toujours servir!     Note: Une fois votre compte créé, n'oubliez pas de vérifier votre adresse mail. Sans ça, n'importe qui ayant accès à votre compte pourra en modifier l'adresse mail, et même le mot de passe.   Étape 2: Utilisez un mot de passe fort / complexe N'utilisez pas de mots du dictionnaire, mais de préférence une suite de caractères (lettres, chiffres, symboles) que vous seul connaissez. Une autre alternative consiste à choisir une phrase entière que seul vous connaissez, puis remplacez certaines lettres par des symboles (E -> 3, A -> 4, a -> @, etc) plus le mot de passe est long, plus il est difficile à trouver. N'utilisez ce mot de passe que sur Firestorm. De manière générale, essayez de ne jamais utiliser le même mot de passe sur différents sites. Des solutions, telles que KeePass existent, et peuvent s'avérer un excellent choix si vous avez du mal à retenir plusieurs mots de passe. Il s'agit d'un gestionnaire de mots de passes. Ne notez votre mot de passe nulle part ! Pas sur votre téléphone, pas sur votre ordinateur, ni au dos de votre liste de courses !       Étape 3: Sécurisez votre ordinateur Scannez votre ordinateur fréquement afin d'éliminer les malware, keyloggers et autres virus. Faites les mise à jour système lorsqu'elles sont disponible: n'attendez pas plusieurs semaines, car elles contiennent souvent d'importantes amélioration de sécurité. Si possible, faites en sorte d'être le seul à vous servir de votre ordinateur.       Étape 4: Amis & Famille ? Partager votre compte Firestorm avec vos amis, ou votre famille est fortement déconseillé: moins il y a de personnes qui connaissent vos identifiants, mieux c'est pour la sécurité de votre compte. Essayez d'adopter ces bonnes pratiques: Fermez votre session / déconnectez vous de Firestorm lorsque vous vous éloignez de votre ordinateur Ne divulguez pas vos mots de passe à vos amis / famille, et ne les laissez pas acceder à votre téléphone qui contient votre application Authy.       Récapitulons: Choisissez un mot de passe fort, unique, que seul vous connaissez. Vérifiez votre adresse mail, et installez un authenticator (de préférence Authy). Ne cliquez sur aucun lien douteux, et gardez votre ordinateur en "bonne santé" en le scannant régulièrement pour le protéger contre les virus & malwares. Aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe. Ne le divulguez JAMAIS. Ne partagez votre compte avec personne, pas même des amis ou de la famille. Tous ces conseils sont dans votre intérêt, afin que personne ne vous vole quoi que ce soit, et que votre compte reste le votre !       FAQ: Question: J'ai perdu l'accès à mon authenticator, et je n'ai pas mes codes de récupération, que faire ? Réponse: Vous pouvez faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient. Question: Quelqu'un m'a "hack" et a supprimé mes personnages et items. Réponse: Pour ce qui concerne les personnages, vous pouvez les restaurer sur la boutique, mais on ne pourra rien faire de plus: votre compte est sous votre responsabilité, c'est pour cela qu'il vous faut le protéger ! Question: Quelqu'un m'a volé mon compte, que faire ? Réponse: Techniquement, nous ne pouvons rien faire pour vous, comme expliqué dans cet article. Vous pouvez toujours faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient.  
      L'Équipe Firestorm France
    • Asmondya

      L'équipe Firestorm France   04/03/2023

          Voici les membres des différents pôles de l'équipe Firestorm France    Veuillez noter qu'aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe !    
    • Asmondya

      Liste des instances disponibles sur Oribos   05/03/2023

      Voici la liste des instances disponibles sur le royaume Oribos (Shadowlands) Nous savons que beaucoup d'entre vous aiment passer du temps sur les anciens contenus. Nous les avons donc tous testés et avons établi une liste avec l'état de chaque instance (fonctionne entièrement, partiellement, pas du tout). Cependant, a chaque patch, mise à jour ou correctif, il se peut qu'une d'entre elles soit affectée. Nous vous invitons donc à répondre à ce post si vous jugez qu'une des instances a changé. Par exemple : Suite à un patch, une instance qui fonctionnait entièrement a changé et un boss n'est plus faisable. Il vous suffit dans ce cas de nous le notifier en réponse au post et nous irons faire de nouveaux tests sur l'instance, puis en fonction de nos résultats nous vous répondrons et mettrons la liste à jour.  
Brasigen

[RP Multi] Sur les océans !

26 messages dans ce sujet

[HRP / Salutations tout le monde.

J'ai récemment lu "le Livre Poussiéreux" et l'idée d'une contribution de plusieurs personnes m'a plu, alors je propose quelque chose de différents pour convenir à d'autres rôlistes. Le principe d'un RP multi est simple, mais pour ceux qui ne le connaissent pas :

- Il nécessite l'intervention de plusieurs rôlistes différents qui publient un message à tour de rôle, afin de faire avancer l'intrigue.

- Les rôlistes peuvent écrire et "contrôler" leur personnage et son environnement, mais ils ne peuvent pas contrôler (ndlr : faire parler ou faire agir) le personnage d'autrui.

- Les personnages intervenant doivent appartenir au même univers (thanks Sherlock).

Pour le reste, c'est un RP normal, avec un thème. Pour l'univers de celui-ci, on va dire que ce RP sera assez "intemporel", donc on va se situer dans la période de MoP/WoD pour que les joueurs puissent, s'ils le souhaitent, utiliser les personnages qu'ils désirent. A vous d'avoir de l'imagination !

 

En espérant que ça vous plaise et que vous veniez nombreux ! HRP /]

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   Les flammes dansaient dans l’âtre de la cheminée, projetant des ombres dansantes aux quatre coins de l’étroite taverne. L’étrange odeur mêlée de sueur et de bière virevoltait dans le nez des habitués de la bâtisse sans toutefois les déranger. Ce soir, pensaient-ils sûrement, l’on manquait encore de boisson. C’était généralement ce genre d’idées qui menaient inévitablement, quelques heures plus tard, aux fameuses bastons de bar dont la réputation n’est plus à plaindre du côté de la Horde.

   Le dénommé Drakkensang était assis depuis maintenant vingt minutes, ses doigts squelettiques caressant délicatement la chope qu’il venait de terminer. Il se tenait là, dans l’ombre d’une alcôve, loin des discussions insipides et des insultes qui commençaient à s’élever dans l’air. Ses yeux vides de sens étaient posés sur une jeune chamane originaire des Pitons-du-Tonnerre, dont le Réprouvé avec vaguement entendu parler au cours de sa vie antérieure.

   — Tavernier, grommela-t-il en posant ses lèvres décharnées sur la chope vide. Un autre.

   Le Réprouvé n’avait pas élevé la voix, ni même fait un quelconque signe en direction d’Olegg, le solide Orc qui était responsable de la bâtisse. Pourtant, ce dernier surgit derrière Drakkensang, telle l’une des projections noirâtres du feu de la cheminée, et il se pencha sur le frêle client.

   — Vous êtes sûr de vouloir boire autant ? lui demanda l’Orc trapu. J’ai rarement vu des sacs d’os boire autant de liquide sur toute une vie.

   — Mais sers-moi, bordel ! tonna le Réprouvé. Tu as largement eu assez de monnaie, alors contente-toi de faire ce qu’on te demande.

   L’Orc aurait pu, sans grande difficulté, lui faire regretter son insolence en lui brisant un bras ou deux, mais il n’en fit rien. Olegg commençait tout juste à apprécier la belle somme que lui avait versé le mort-vivant en mettant le pied dans son établissement. Il serait dommage de mettre un terme à un accord si… gratifiant.

   — C’est comme vous voulez.

   La chope se remplit de nouveau, et le Réprouvé plongea une nouvelle fois ses lèvres sur la bière fraîche. La pensée le fit ricaner.

   Il ne pouvait même pas savoir si elle était fraîche ou non.

   — L’alcool vous fait encore de l’effet ?

   Drakkensang soupira profondément, sans lever les yeux. Une silhouette noire, semblable à celle d’un petit troll, se tenait devant sa table, et son visage était sûrement tourné vers celui du Réprouvé. Il comprit alors que la question lui était adressée directement. L’ignorer revenait à rendre l’inconnu d’autant plus collant.

   — Si le corps n’est pas encore trop décharné, répondit le mort-vivant, alors l’alcool peut effectivement faire de l’effet. Il suffirait juste qu’un ou deux organes fonctionnent encore correctement.

   — Et ce n’est pas votre cas ?

   — Non.

   La discussion mourut aussitôt.

   Du moins, c’est ce qu’espérait Drakkensang, lorsqu’il porta de nouveau la chope à ses lèvres.

   — Puis-je m’asseoir ?

   — Oui, trancha le Réprouvé, tu peux. Mais je te le déconseille.

   — Je ne vous dérangerai pas longtemps. (L’étrange individu s’assit.) Je cherche un certain Drakkensang. On m’a dit que je le trouverais ici.

   — On ne t’a rien dit, mon bonhomme, parce que c’est la première fois que je pose mes vieux orteils ici. (Il but une gorgée supplémentaire.) Accouche. Tu me veux quoi ?

   — J’aimerais discuter. Disons que je suis… un très grand fan, capitaine.

   Le Réprouvé leva la tête pour la première fois depuis le début de la discussion, et ses yeux vides croisèrent le regard émeraude de son interlocuteur. Il comprit alors la nécessité de l’individu de se cacher sous cet immonde accoutrement en cuir. Un humain.

    — Avant que vous ne vous leviez pour demander à vos camarades de me tabasser, ajouta rapidement l’homme, j’aimerais vous dire que je ne suis pas votre ennemi.

   — A d’autres.

   Drakkensang fit mine de se lever, mais l’inconnu lui saisit le bras aussitôt et le fit se rasseoir.

   — Olegg a beau être un orc, il ne fait pas pour autant partie de la Horde, et vous le savez.

   Le Réprouvé soupira ; l’humain semblait plus malin qu’il en avait l’air.

   — Tu as une minute.

   — J’aimerais que vous vous rendiez… ici. (L’humain sortit une petite carte de sa poche, qu’il déplia.) Une île à l’est de ce continent.

   — Il n’y a rien là. (Drakkensang but une autre gorgée.) On n’appelle pas ce bout de terre les Royaumes de l’Est pour rien, crétin. Du vent maintenant.

   — Il y a une île, ici, capitaine. Une île pleine de trolls.

   — M’intéresse pas.

   — Vous avez juste à me ramener… quelque chose de là-bas et je fais de vous un mort-vivant riche.

   — M’intéresse toujours pas. (Il boit.) Ça sent l’arnaque ton truc. Pourquoi ne pas aller demander ça à d’autres honnêtes pirates ?

   — J’ai déjà payé le navire. Vous pourrez le garder après la mission, mais j’ai vraiment besoin de cette chose, vous comprenez ?

   Le regard du Réprouvé se fit plus dur.

   — Je n’ai pas d’équipage, mon garçon.

   — Voilà de quoi en embaucher un ; je vous laisse quelques jours pour regrouper vos hommes.

   Drakkensang éclata de rire ; c’était le genre de rire fort et sincère, qui sonnait étonnamment faux dans la bouche d’un mort-vivant.

   — Evidemment ! Je vais réunir un équipage comme ça, d’un coup de baguette. (Il se tourna vers l’assemblée et leva sa chope vide.) Oy oy, camarades ! Ce bon monsieur nous propose une virée en mer en échange d’une belle bourse, remplie d’or. Vous en êtes ?

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[Que demander de plus qu'un revenant motivé et ingénieux !]

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Il a intérêt à pointer ses miches dans les minutes qui suivent, pensais-je à l'instant même où je pénétrais dans cette immonde taverne. Il a intérêt à venir très vite sinon cette soirée va mal se finir, continuais-je à penser, observant les vieux ivrognes accoudés au bar. Je remontais le foulard sur mes lèvres et mon nez, évitant de respirer l'air fétide de l'étroite salle. Cet endroit est un nid d'alcooliques, songeais-je, rien d'autre. Il ne viendra jamais. Qu'est-ce qui m'a pris de venir ici ? 

J'avançais de quelques pas, avant de repérer une table libre légèrement éloignée du bar principal. Tout en guettant la porte d'entrée, je laissais mes yeux glisser autour de moi, à l'affût d'un éventuel danger. Sur ma droite, un orc marmonnait tout seul, les yeux perdus dans le vide et la chope -quel ne fut pas mon étonnement !- vide aussi. Un peu plus loin derrière, un réprouvé et sans aucun doute un petit troll encapuchonné discutaient. Aucun danger de ce côté-ci. Étant donné que ma droite n'était rien d'autre qu'un mur usé, je reportais mes yeux vers l'entrée. "J'enverrais un émissaire te rapporter la somme que nous te devons, Elnias", avait-il dit, avant d'ajouter, d'un air faussement honnête : "Nous te devons bien ça, tu as agi dans l'ombre et la discrétion la plus parfaite !" Bien évidemment, ma paye allait probablement attendre longtemps. Tuer, assassiner, détourner, voler, je connaissais. Cette affaire n'avait été qu'une réussite supplémentaire, sans me jeter des fleurs ! J'allais encore devoir régler tout ça par moi-même, pensais-je en effleurant mes dagues dissimulées dans ma ceinture, et un sourire naquit sur mes lèvres. Je me voyais déjà surprendre le vieux troll aigri qui m'avait engagée, une lame sur la gorge, lui me suppliant de lui épargner la vie et moi tranchant soudainement sa...

- Oy oy, camarades ! Ce bon monsieur nous propose une virée en mer en échange d'une belle bourse, remplie d'or. Vous en êtes ? Le réprouvé s'était levé de son tabouret, la chope à la main, la bouche tordue dans un rictus moqueur. Ma main glissa sur le tranchant de ma lame, et une petite goutte de sang perla sur mon index. Partir en mer ? De l'or ? Rien ne me retenait ici, si ce n'était les petites occupations meurtrières que je me trouvais à droite et à gauche. Je me levais soudainement, et repoussais ma chevelure blonde de part et d'autre de mon visage afin de le dévoiler plus nettement, tout en baissant mon foulard pour parler. Je plissais les yeux et déclarais :

- Moi, ça me tente. 

 

 

 

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Une bonne idée !
Quelque chose de ce genre avait été lancé sur le forum Earthquake, à l'époque ;)
Je participerai avec plaisir ! ;)

***

Dans une ruelle sombre, sale et heureusement sans nom, se tenait une taverne tout aussi sombre et sale. Quant au nom, les gens du coins l’appelaient familièrement "la taverne à Olegg".
Donc ! Dans cette taverne, devant une table solitaire près de la fenêtre, une gobeline était assise. Sur la table, un fusil lourd à lunette qui faisait presque sa taille luisait doucement dans la pénombre teintée des reflets du feu dans la salle.
A proximité de ce fusil, l'observateur aurait pu remarquer une choppe remplie d'un liquide vert qui semblait posséder sa propre luminescence. Les connaisseurs aurait tout de suite reconnu avec effroi la liqueur "Noz", une boisson charpentée (c'est le moins qu'on puisse dire !) qui tiendrait au goût comme aux effets sur le consommateur plus de l'ergol pour missile moyenne portée que du cocktail à la mode.
Visiblement ça ne semblait pas déranger la gobeline, qui, du haut de ses quatre-vingt dix centimètres et de ses quarante kilos, continuait à en boire comme si c'était de l'eau, penchée sur un parchemin, un bout de charbon taillé comme un crayon, marmonnant pour elle-même, ses yeux marrons pensifs tournés vers le plafond noirci de la taverne.

-"Le prix de la poudre de qualité IV est actuellement de 66 pièces de bronze la livre, ce qui implique, au prix courant de l'entretien des armes, prime de changement des ressorts et fils de détente déduits, que..."
Perdue dans ses calculs de budgets prévisionnels, de taxes et d'autres maléfices similaires, la mercenaire gobeline ne prêtait qu'une attention minimale aux clients du troquet.
A la table la plus proche, un mort vivant à l'air désabusé ou cynique, (les morts vivants ont le plus souvent l'air désabusés ou cyniques, cela du au manque de souplesse des muscles de leur visage), discutait avec une sorte de geist de taille moyenne couvert d'un vêtement en cuir qui semblaient avoir été arrachés à un vieux kodo.
Un elfe semblait rentrer dans la taverne, et quelques poivrots, toutes races de la Horde confondues assiègeaient le comptoir avec l'intention déclarée d'assécher son contenu aussi sûrement qu'une tonne de sable sec sur une flaque d'eau de pluie solitaire.

Avec le recul, aucun individu sain d'esprit, sobre ou n'ayant rien à se reprocher n'oserait venir dans ce troquet miteux. Assassins, mercenaires, vendeurs de marchandises illégales, voleurs, et déserteurs se côtoyaient dans la taverne.
La gobeline qui nous intéresse est là pour l'avantage double offert par la taverne, à savoir le fait qu'elle pouvait trouver un emploi comme mercenaire. L'autre avantage étant bien entendu que dans ce genre de lieux, elle ne risquait pas de se retrouver nez à nez avec ses créanciers.

A propos de créanciers, justement...
-"Non, non, non, et non, c'est pas possible !" Couina-t-elle, en roulant en boule son parchemin de compte qu'elle jeta ensuite dans le feu proche. "La poudre à encore augmenté, je vais devoir me restreindre sur mon budget de munitions, et ma dette s'arrange pas !" Reprit-elle, l'air désolée, une larme non-feinte à l'oeil.
Dans l'indifférence de la taverne et dans le brouhaha ambiant, la gobeline finit sa choppe de Noz cul-sec, dans un étonnant exploit physiologique qui aurait fait frémir même le plus solide des ogres.

Avec des dettes abyssales, de frais toujours plus importants, et la hausse du prix de la poudre, l'avenir s'annonçait sombre, voire même tragique pour la mercenaire, surtout si comme le Cartel Gentepression la menaçait depuis déjà quelques semaines, se décidait à employer des assassins pour la retrouver et lui mettre un surin entre les omoplates.
C'est à alors que depuis quelques minutes, la discussion animée qui était à côté de sa table, entre le mort-vivant et la sorte de geist vêtu de cuir s'anima encore plus, le zombie se levant vivement, tenant sa choppe et criant dans la taverne :

"Oy oy, camarades ! Ce bon monsieur nous propose une virée en mer en échange d’une belle bourse, remplie d’or. Vous en êtes ?"

Avec une vivacité d'esprit visiblement non impactée par l'alcool, l'esprit de la gobeline, catalysé par les mots "Bourse" associés aux mots "Remplie d'or" le poussa avec une étonnante rapidité à la conclusion qui s'imposait :

-"J'en suis, mec !" Fit-elle avant de réfléchir et d'ajouter, avec un air angélique, quelques secondes après "Vous payez la moitié avant embarquement ?".

Modifié (le) par Ilywln
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[HRP : Bonne idée, j'adhère de suite ! (Hésite pas à poster sur le Livre, également... :3 Tu viens de réveiller des rôlistes endormis !]

         Reniflements. De dégoût, sans aucun doute.
La femme humait la pièce, et l'avait regretté de suite. Un Réprouvé. Un tas d'os qu'elle pourrait dévorer si l'envie lui prenait or, l'odeur de la mort parfumait trop le non-homme pour qu'elle éprouve la gourmandise de le faire.

         Elle était confortablement installée au fond de sa chaise, vêtue d'un cuir très épais, souvent utilisé en Norfendre, afin que les hommes luttent contre le froid. Elle, elle ne luttait cependant pas contre le froid de la région. Vraiment pas. La femme aimait cependant le matériau et sa solidité, sa beauté et sa souplesse acquise avec le temps.
         Ses yeux dévorèrent chaque tête de l'établissement. Elle les avait toutes imprimées dans sa mémoire, mais seulement le Réprouvé et une Gobeline cupide en fond attirèrent son attention. L'un mystérieux, et difficilement déchiffrable, dont elle se méfiait, l'autre amusante à observer ; l'or pouvait vous retirer toute notion de votre corps même, de vos véritables désirs, de vos ressentis. Elle doutait fortement que la gobeline s'attarde sur ces points.
Besoin signifiait argent, envie également et le corps « acquisition ». Que voulez-vous faire, avec une vie pareille ? Vous courrez après un non-besoin, immatériel, et qui pourtant gouverne. Quel monde étrange, songea t-elle.

        Soudain, elle grogna. Un grognement sorti du cœur, sans qu’elle ne l’eut souhaité. Le Réprouvé avait éveillé en elle une menace ancestrale, une menace du passé, qu’elle efface de suite. Ces ancêtres ne devaient pas empiéter sur sa vie, simplement lui offrir une connaissance.
Elle but d’une gorgée le brandy placé en face d’elle, et esquissa un sourire en apercevant une elfe pénétrer dans la taverne. Sa solitude s’envola, tant pour son appartenance indirecte à l’Alliance que pour son sexe. Bien que la gobeline et la taurène étaient présentes, ce n’était pas pareil — elle admit après-coup que la taurène pouvait se rapprocher d’elle, plus que la gobeline.

       Le Réprouvé se leva, ce qui la surprit, et elle ne put empêcher son réflexe de glisser ses doigts contre sa lame, par méfiance.
Non ! La peur est la pire des chaînes. Paix, et présence, se souvint-elle, se calmant. L’homme masqué près du Réprouvé ne lui apparut intéressant qu’à cet instant.

        « Oy, oy, camarades ! Ce bon monsieur nous propose une virée en mer, en échange d’une belle bourse, remplie d’or. Vous en êtes ? », hurla t-il à l’assemblée, observant l’effet de ses paroles sur les ivrognes et les autres êtres.

De l’or ? Elle n’en avait que faire. Et pourtant, d’un hochement de tête en direction de l’inconnu méfié, elle murmura d’une manière assez audible : « Je le suis. »
Son instinct lui poussait à accepter, et le désir de voyage et de découverte également. Elle ajouta avec un sourire qui dévoila deux légères canines au non-homme : « Les animaux sont-ils admis ? »

       La femme savait exactement ce que cela pouvait provoquer, chez une personne normalement constitué, et s’en amusa.

Modifié (le) par Holmes
Lisibilité et correction
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[HRP / Content de voir que l'idée vous plaît autant ! / HRP]

 

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— C’est une blague ?

   Le mort-vivant n’en croyait pas ses orbites, et visiblement, son nouvel employeur non plus. Trois individus répondirent à l’appel, et chose plus étonnante encore : deux d’entre eux étaient des femmes !

   Les temps changent, Drakk.

   Le capitaine, incrédule, porta instinctivement la chope à ses lèvres, avant de réaliser qu’il l’avait déjà finie auparavant. La triste nouvelle le ramena brutalement à la raison.

   — … sont-ils admis ?

   Drakkensang se tourna vers la femme – la plus grande des deux – et la dévisagea. Elle avait été la dernière à parler, et la seule qu’il avait réussi à entendre, tant il était persuadé qu’aucun ivrogne ne répondrait à l’appel.

   — Concernant la paie, ajouta rapidement l’homme, je ne peux me résoudre à avancer une partie de la somme ; comprenez, j’ai déjà envoyé plus de trente personnes sur cette île et aucune n’est jamais revenue.  (Anticipant le regard noir de la Gobeline, il se hâta de poursuivre). Cependant ! Le navire sur lequel vous voyagerez est suffisamment équipé pour que vous y trouviez tous les… outils, dont vous aurez besoin. Et concernant les animaux à bord…

    La question est déjà toute réglée, puisqu’on embarque avec une Gobeline. (Le Réprouvé éclata de rire.) Blague mise à part, quel est votre nom… patron ?

   — Appelez-moi Veiss.

   — Alors Veiss, je pense qu’on aimerait tous avoir plus d’informations sur la mission, maintenant que tout le monde est là.

   — Tout le monde ? répéta Veiss, soudainement pâle.

   Drakkensang soupira.

   — D’ici à ce qu’on parte, je vais essayer de voir s’il n’y a pas d’autres débiles qui seraient intéressés par votre offre, mais justement : je n’en sais foutrement rien.

   — Oui oui… excusez-moi. Alors en fait c’est très simple : vous embarquerez tous sur un navire que j’ai, on va dire… emprunté aux haute-sphères d’Hurlevent, et vous partirez d’ici dans deux jours, à l’aube. L’équipage… (Les yeux de l’humain fixaient le Réprouvé). L’équipage est déjà habitué au voyage, et compte une trentaine de matelots.

   — Oy oy ! Pas si vite, Veiss. C’était pas prévu ça.

   — Ils vous emmèneront sur l’île et mouilleront à proximité pendant une semaine. Si vous n’êtes pas revenu après ces sept jours, ils vous laisseront là-bas.

   — Ça non plus.

   — Rien n’était prévu, capitaine, à part ceci : une tribu trolle particulière vit sur cet archipel.

   — C’était une île.

   — Non pardon ; c’est un petit archipel. On ne sait même pas s’ils descendent des Zandalaris, c’est dire ! Enfin, vous allez là-bas, et vous me ramenez l’énorme pierre avec laquelle ils communiquent avec leurs dieux. Je vous paierai à votre retour.

   » Alors ?

Modifié (le) par Brasigen
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            « C’est une blague ? », avait dit le mort-vivant, visiblement étonné.
Le sexe semble importer, encore une fois. C’est fou comme on cherche à se distinguer !, pensa la jeune femme, se redressant d’une souplesse que seul le plus observateur pourrait comprendre et voir. Une souplesse sans faille. Naturelle. Dangereusement naturelle.
Elle sentit les yeux du Réprouvé la dévisager, et tenta de l’oublier – elle haïssait être déchiffrée, comprise par le regard.

               La femme resta cependant à une distance raisonnable, se faisant discrète et silencieuse, écoutant les deux hommes parler.
Et le contenu du dialogue la mit plus encore sur ses gardes qu’elle ne l’était ; seulement, sa méfiance avait choisi le fameux « Veiss » pour cible, non le Réprouvé.

            Elle sortit de son silence, braquant son regard aux couleurs orangées en direction de l’humain : « Il me semble comprendre pourquoi certaines personnes ne sont pas revenues. Ou en tout cas, en douter. » Il y avait une pointe de sarcasme dans sa voix, qui voulut porter atteinte à l’humain.

               La femme fit quelques pas en avant, s’approchant du Réprouvé. « Si ils nous abandonnent ainsi, la mer ne les escortera pas bien longtemps. » Son murmure sembla ne frôler que le mort-vivant, comme une promesse murmurée à un ami ou un compatriote. Une promesse de mort pour les ennemis.
Ses yeux se reposèrent sur l’humain, et elle lui demande calmement : « Pourquoi cette pierre vous intéresse t-elle ? »

Modifié (le) par Holmes
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-C'est une blague ? Oui, oui, c'est une blague, avais-je envie de crier ! Les deux femmes qui avaient répondu à l'appel avaient l'air toutes les deux détraquées, et bon sang, dans quelle affaire m'étais-je encore fourré... Et puis, deux femmes ! Pour un voyage en mer dangereux et, si l'on en croit la personne encapuchonnée, une tribu de trolls "particulière" ! Voyons, voyons, elles ne savaient pas ce qu'elles faisaient. Mais qu'importait, davantage de morts dans l'équipage signifiait davantage d'or pour moi ! Je fronçais les sourcils, et pensais-je : Si malheureusement, ma lame égorgeait quelques-uns de cet équipage, est-ce qu'on m'en voudrait réellement ? Je réajustais les armes autour de ma ceinture et lança un sourire au réprouvé, probablement capitaine de cette mission. Je me voyais déjà, tendant la main à l'homme qui nous engageait, "Oui, oui, on a eu quelques soucis, mais ils vont très bien... Évidemment que chacun aura sa part de la récompense !" Et il me donnait la bourse tintant de pièces d'or. Applaudissements. Fin. Rideaux.

- Pourquoi cette pierre-vous intéresse-t-elle ? avait demandé la chose qui ressemblait à une humaine. Ça, c'est bien les femmes. Toujours à se mêler de ce qui ne les regardait pas. On nous donne une mission, on agit, et on a de l'or. Je soupirais légèrement, agacé.

Quand à la gobeline, elle avait l'air parfaitement inoffensive, avec une chope d'alcool près d'elle. Qui sait combien elle en avait bues. À coups sûrs, elle regretterait son choix dès le lendemain. Une gobeline, dans une mission sur les mers... L'air envahi d'alcool avait-il déjà eu raison de moi ?

Le réprouvé, lui, avait tout l'air de quelqu'un à vous briser les os. Sans mauvais jeu de mots pour ce dernier, évidemment. L'air cynique qu'il prenait parfois dissimulait son sérieux, et je me suis mentalement fait la remarque de me méfier de lui. Il nous tendait peut-être une embuscade. 

Après avoir écouté les informations que le dénommé Veiss nous apportait, je haussais le ton et lança l'air plutôt serein :

-Et bien parfait, on débarque, on prend gentiment la pierre, et comme les trolls ne se laisseront pas faire, on sera obligé de tous les tuer puis de prendre la fichue pierre ensuite. Des trolls vivant sur un archipel ne peuvent être correctement armés, voyons. Puis, j'ajoutais, mentalement : "Ensuite je fais le tri parmi l'équipage, j'empoche la somme et je fiche le camp !", mais je me contentais de sourire, l'air parfaitement sûr de moi.

 

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   — Des trolls vivant sur un archipel ne peuvent être correctement armés, voyons.

   Alors pourquoi y a-t-il eu tant de morts auparavant ?

   Drakkensang leva les yeux vers l’Elfe qui souriait au groupe. La Gobeline n’avait pas réagi outre-mesure ; elle était sûrement en train d’estimer les gains de la mission. Quant à la femme…

   Sa voix était froide, et ses paroles sonnaient comme une mélodie aux oreilles décharnées du capitaine : une mélodie aux allures macabres.

   — Concernant le pourquoi, fit finalement Veiss, vous vous contenterez de savoir que cette pierre est censée recéler des pouvoirs que certains arcanistes peinent à comprendre. Evitez de la manipuler… (Ses yeux se tournèrent vers Drakkensang.) Même si vous êtes habitués à utiliser la magie.

   Drakkensang se mit à ricaner, mais aucun humour ne filtrait à travers à sa mâchoire.

   — Bien ! tonna-t-il. Dans ce cas, on se retrouve dans deux jours. Je vais essayer de trouver d’autres idiots qui seraient prêts à nous suivre à la mort. (Le capitaine se tourna vers l’Elfe et son regard devint plus sévère.) Vous surveillerez mes… nos fesses une fois sur place, donc il serait préférable que vous vous connaissiez bien avant d’embarquer. Ou d’arriver à l’archipel… qu’importe.

   Drakkensang replaça son chapeau pointu sur sa tête. Il se redressa, lança un dernier regard plein d’amour à sa chope de bière vide, puis, soupirant profondément, il replaça son manteau sur les épaules et quitta l’auberge.

   — On se retrouve au port, lâcha-t’il en passant le seuil de la porte.

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Le zombie, la sorte de chien vaguement féminine humanoïde et la "princesse" (elle n'aimait pas les elfes de sang, et ne manquait pas de les appeller comme ça, qu'ils soient homme ou femmes, d'ailleurs ! ) discutaient entre eux des risques. Nako' regardait la discussion avec intérêt, sans pour autant intervenir.

Même sous ses airs simple, elle cachait un sens de l'observation assez efficace, développé par des années d'évolution dans un milieu impitoyable qui écrasent ceux qui ont le malheur de croire que son prochain est doux et animé de bons sentiments.
Le zombie semblait visiblement s'en foutre que le plan proposé par la sorte de chose informe appelée Veiss, mais ce n'était qu'une façade, elle lisait dans ses yeux minéraux que si Veiss les menait dans un piège, le non-mort serait capable de revenir à la nage à la ville, de retrouver le responsable, et de lui planter entre les côtes un couteau fabriqué avec du corail, du bois flotté et quelques clous rouillés trouvés sur la route.

La "princesse" protestait comme d'habitude, mais elle sentait et voyait que là encore, cet elfe se comportait exactement comme...un gobelin ! C'est à dire qu'un petit meurtre, un soupçon de chantage, une cupidité qui lui ferait voler dans le tronc des temples pour s'acheter un kébab de rat des profondeurs à midi, ce genre de choses.
Mais la particularité avec les elfes de sang, c'est que même quand si il décidaient de vous empoisonner pour vous tuer et voler vos chaussures, ça serait avec un poison fin et coûteux, caché dans un met de roi, et servi avec le sourire. Ou en vous étranglant avec un lacet en soie délicatement décoré.
Une constatation qui ne pouvait que lui inspirer de la méfiance.

La sorte de femme partiellement humaine la laissait perplexe, elle ne savait pas vraiment quoi en penser, mais elle semblait honnête. En langue gobeline, le mot honnête a plusieurs traductions "Idiot", "Suicidaire" ou "Inconscient", ce qui voulait déjà tout dire !

Elle se concentra un peu plus sur la conversation au bon moment :

La chose informe vêtue de cuir (appellée Veiss, elle le saurait plus tard)

  — "Concernant la paie, je ne peux me résoudre à avancer une partie de la somme ; comprenez, j’ai déjà envoyé plus de trente personnes sur cette île et aucune n’est jamais revenue. . Cependant ! Le navire sur lequel vous voyagerez est suffisamment équipé pour que vous y trouviez tous les… outils, dont vous aurez besoin !"

La gobeline posa ses yeux sur la chose. Il y avait manifestement un problème, quelque chose qui n'était pas dit, et que si il était malin, il ne dirait pas.
Celà dit, le simple fait qu'il ait envoyé une équipe de trente hommes pour récupérer ce maudit caillou voulait dire deux choses : qu'il était assez riche pour le faire, et que surtout, il était prêt à quasiment tout pour avoir ce caillou. Très intéressant !
Elle suivit la conversation, approuvant même la "princesse" quand l'elfe dit :

-"Et bien parfait, on débarque, on prend gentiment la pierre, et comme les trolls ne se laisseront pas faire, on sera obligé de tous les tuer puis de prendre la fichue pierre ensuite. Des trolls vivant sur un archipel ne peuvent être correctement armés, voyons !"
-C'est aussi comme ça que je vois les choses, princesse ! Fit-elle en clignant de l'oeil à son encontre sachant pertinement qu'il allait piquer une crise, voire tenter de lui faire peur en agitant ses couteaux.

Le zombie posa une question sensée à Veiss :
-Alors pourquoi y a-t-il eu tant de morts auparavant ?

La réponse se Veiss, après un silence fut la suivante :
-Concernant le pourquoi, vous vous contenterez de savoir que cette pierre est censée recéler des pouvoirs que certains arcanistes peinent à comprendre. Évitez de la manipuler…

Dans l'ombre de la taverne enfumée et seulement éclairée par les lueurs du feu de bois de la cheminée, la gobeline sourit, montrant une dentition blanche parfaite que beaucoup auraient qualifié de carnassière. Elle venait d'avoir confirmation, Veiss voulait à tout prix cet artefact, et plus elle en apprenait sur la mission, plus elle suspectait Veiss de les mener en bateau (le terme était particulièrement adéquat !).
Seulement voilà, même si Veiss faisait des magouilles, si elle restait dans la ville, en refusant la mission, elle risquait de se retrouver toujours sans argent, avec la vie en moins quand ses créanciers auront marre de l'attendre.
La décision était donc prise, elle devait y aller, en jouant pour le moment le parfait petit soldat mais en observant tout ce qui se passe et tentant, l'air de rien, de percer le secret de Veiss.

Le zombie tira sa révérence histoire d'aller recruter d'autres clampins, et donc elle se désintéressa de lui pour le moment. "Dans deux jours au port" qu'il avait dit, donc elle y serait !
En attendant, elle voulait tâcher de tirer les vers du nez de la princesse et de la femme/bête.
-Un petit poker, ça vous tente ? Fit elle en regardant les deux autres, souriante.

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  Lorsqu’elle vit le réprouvé partir, un sentiment de solitude sembla la submerger. Bizarrement, elle se sentait plus proche du vieux tas d’os que des autres. Un verbe qu’il avait lancé à l’elfe sonna dans sa tête avec effroi : « connaître ».
Connaître ? En seulement deux jours. Elle secoua la tête mentalement.
Elle-même avait mis des années à se connaître, elle ne pouvait pas apprendre de quelqu’un autant de deux jours !
Les hommes sont des êtres étranges ! Si lui il le pouvait, elle non !

               Soudain, une question joyeuse la sortit de ses pensées. La petite chose verte s’était avancée vers eux — sans qu’elle ne la remarque, elle se sentait honteuse de cet irrespect — et avait lancé sur un ton de gobelin qui a vu de l’or à se faire : « Un petit poker, ça vous tente ? »
Elle dut analyser le mot, avant que de vifs souvenirs ne lui reviennent. L’humaine se souvenait du chasseur qu’elle aimait — et avait toujours aimé malgré tout ce qui les séparait — qui l’avait initié autrefois. Cependant… elle se souvenait aussi qu’elle avait fini nue. Mais elle se doutait que la gobeline ne parlait pas de ce jeu-là.
Alors elle chercha plus longuement dans le tréfonds de ses souvenirs et y trouva l’image des saouls qu’elle avait souvent aperçu en sortant en ville. Cela devait être ce jeu, celui où on ne jouait non pas des vêtements, mais de l’or. Ce qui paraissait déjà plus logique !

                           « Avec grand plaisir. »

Si elle jouait avec des graines d’arbres, cela marchait ? Elle se souvint que la dernière fois qu’elle avait fait cela, et que les nains avaient renversé la table avec rage, l’alcool coulant abondamment dans leur sang. Non, elle miserait ce qu’elle avait gagné à sa dernière chasse, cela suffirait. 
La curiosité lui fit cracher ses mots sans qu’elle ne le souhaite réellement.

                         « Quels sont vos noms ? Il en faudrait, pour pouvoir communiquer plus simplement ! Du moins c’est comme ça que je vois les gens normaux faire. »

Modifié (le) par Holmes
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   [HRP / Nouveau post ! Ça va un peu être le bitzouf d'ici à ce que la quête commence, donc il n'y a pas vraiment de chronologie à respecter. Rédigez ce que vous voulez sur vos personnages, j'annoncerai lorsque le voyage démarrera ! / HRP]

 

Drakkensang errait sur les quais, une bouteille vide à la main, le regard perdu dans le lointain. La nuit était tombée plus rapidement que prévue sur le petit village portuaire, et avec elle, se terminait le premier jour qui le séparait du départ de son nouvel équipage.

   Ses lèvres se tordirent en un étrange rictus.

   Le capitaine ne connaissait même pas le nom du village où il se trouvait, ni ce qu’il était venu faire ici, au premier abord. Il se souvenait de la taverne d’Olegg parce qu’ils s’y étaient arrêtés, il y a longtemps, avec le Pandaren et le Troll, et ses pas l’y avaient naturellement guidé hier. Quel étrange retournement de situation.

   Il s’assit sur un pont, face à un petit navire auquel, semblait-il, la proue manquait, et il se remémora brièvement ses aventures sur les océans, des années auparavant. Il pouvait encore sentir l’eau sur sa peau, à l’époque, et ses cheveux accompagnaient les vents qui fouettaient son visage. La mer était sa raison de vivre.

   Et sa mort avait réussi, ironiquement, à supprimer ces seules sensations qui lui faisaient apprécier d’être en vie. Oh Selena… quelle garce. Ta mort aurait dû être mille fois plus…

   — Monsieur ?

   Drakkensang se retourna. Une petite fille se tenait dans son dos, partiellement cachée derrière une caisse qu’on avait entreposé entre deux ruelles.

   — Vous allez bien ?

   — Ce n’est pas un temps pour traîner dehors, fillette.

   — J’attends ma maman.

   — Alors va l’attendre plus loin. Ouste.

   Elle partit, et une profonde douleur réapparut dans la poitrine du mort-vivant. Pourquoi es-tu aussi désagréable avec elle ?

   Le capitaine soupira. Les sentiments négatifs étaient les seuls qu’il pouvait encore ressentir, depuis qu’il avait passé l’arme à gauche. Il était, certes, déjà désagréable, cynique et sarcastique de son vivant, mais cela n’avait rien à voir avec sa nouvelle personnalité post-mortem. Et même lui, il le savait : au plus profond de son âme, ce changement le dérangeait.

   Enfin bon.

   Drakkensang leva les yeux vers le ciel étoilé d’Azeroth, et ses pensées lugubres s’évaporèrent en une poignée de secondes. Bientôt, ils partiraient en mission, et mourraient sûrement comme les trente autres abrutis qui avaient mordu à l’hameçon. La mort.

   Nul masque au monde n’aurait pu dissimuler le sourire du Réprouvé à cet instant précis.

Modifié (le) par Brasigen
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[HRP / On dépoussière un peu ce roleplay ! Avec l’accord d’une poignée de rôlistes, nous avons décidé de reprendre ce RP multi abandonné, et de le remettre au goût du jour. Une pirouette scénaristique – plus ou moins cohérente – plus tard, et nous voilà repartis sur les Océans avec la quête d’un groupe pour le moins, spécial.

Si d’autres personnes désirent se greffer au RP, n’hésitez pas. Le « véritable » navire n’est pas encore parti. / HRP]

 

"Je vous laisse quelques jours pour regrouper vos hommes."

Une nuit. Sept jours. Une poignée de semaines. Beaucoup trop de mois.

Drakkensang cracha, et comme à son habitude, un morceau d’os dont il ignorait la provenance sur les planches de bois qui étaient censées lui servir de vaisseau. Veisse avait quitté la Baie depuis longtemps, après avoir donné ses dernières directives. Il était confiant, et considérait finalement que la mission pouvait être réalisée en tout temps. Humpf. Il avait surtout réalisé que son navire avait bien besoin d'un ravalement de façade. La cale avait été rafistolée à la va-vite, et les matelots qui avaient été collés d'office au capitaine étaient tout sauf expérimentés en haute mer. Veisse se demandait encore pourquoi tant d'équipes avaient échoué. Le capitaine savait : ils avaient voyagé sur de misérables radeaux. Veisse n'avait pas apprécié les directives du capitaine, mais elles étaient nécessaires, pour ne serait-ce ne pas couler à la sortie de la baie.

En tout temps, se répétait machinalement le Réprouvé. Il semblerait que le reste de l’équipage ait compris le mot « jamais ».

Drakkensang se mit à rire, frénétiquement, en se remémorant l’étrange soirée. Ça n’avait été que des ivrognes dans un bar, après tout. Les matelots promis par Veisse venaient seulement d’arriver, et les courageux volontaires de cette nuit-là n’avaient pas attendu si longtemps. Drakk avait eu tout le temps d’attendre ; il avait de l’argent, et Olegg de la boisson à profusion. L’ancien capitaine était rapidement devenu un habitué, mais les fous qui étaient prêts à risquer leur vie se faisaient rares, et il aurait bien aimé retrouver son ancienne équipe.

Le navire avait été équipé pendant ces longs mois de transition. L'équipage avait doublé de volume, et les travaux sur la proue, les cales et les canons avaient porté leurs fruits. Veisse avait annoncé, de toute manière, que les travaux se finiraient pendant cette période, avant que le groupe ne se sépare. Ils étaient probablement partis finir leurs affaires aux quatre coins d’Azeroth. Drakk supposait que la plupart ne réapparaîtraient pas.

Il se surprenait tout de même, en secret, à prier pour que la mélodieuse femme lui revienne.

Enfin.

Le bateau était prêt. Les matelots n’attendaient plus que l’ordre de leur capitaine, et il pourrait se lancer sur les mers. Pour la dernière fois, espérait-il. Il attendrait encore quelques heures.

Ensuite, ils partiront.

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Le troll s'arrêta. En face de lui, se dressait un immense navire, amarré au port, à bord duquel s'agitait un petit groupe. Des marins, sans doute.
Il inspira profondément sous son masque, humant l'air de la mer.
Il avait longtemps cherché un moyen de s'intégrer à un groupe. Sa mission l'obligeait à fréquenter des individus de toutes espèces, venus de tout horizons, et parfois, d'abord des personnes qu'il aurait préféré éviter. Mais hélas, toute tâche n'était pas forcément plaisante.
Il toucha le scarabée de cristal dans sa poche. Le murmure lointain du maître lui parvenait. La voix, calme, hypnotisante, révélatrice, lui indiquait quoi faire. Et elle le guidait.

Béni sois le jour où j'ai ouvert les yeux, pensa t'il.

Ce qui lui restait à faire était très simple. D'après les soiffards de la taverne locale, le bateau s’apprêtait à partir. Vers où? Il s'en fichait. Pour quoi? Egalement. Seul lui importait son but. Et il pourrait bien partir des années s'il le fallait, et attendre son heure. Il était patient. 

Tout comme son maître.

Le capitaine rassemblait ses hommes, à ce qu'on lui avait dit. Peut être qu'il ne cracherait pas sur une paire de bras supplémentaires. Il s'avança sur le ponton, et se racla la gorge.

-Hého! Y'a quelqu'un?! cria le Troll, à l'intention des matelots sur le pont.

La silhouette d'un orc massif le regarda.

-Ouais! C'est pourquoi?! gueula le marin en guise de réponse.

-J'ai cwu compwendwe que vous alliez lever l'ancwe bientôt! Ça vous déwange si je me joins à vous?! J'ai besoin d'un twavail!

L'orc sembla hésiter un moment, avant de lui faire signe d'attendre. Il disparut plus loin sur le pont, hors du champ de vision du troll. Il devait être aller chercher un responsable.
Rakav croisa les bras, et attendit.

Il était patient.

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                  L’ennui.
La pire des maladies humaines ! Il fallait, évidemment, qu’elle en hérite. Après la partie de poker avec la gobeline, elle s’était éclipsée.
Pour réfléchir, ou méditer. Et pour préparer son esprit au changement. Embarquer avec des inconnus, elle l’avait fait si souvent, mais la plupart du temps elle était une passagère invisible, au mieux clandestine. Elle songea aux différents risques, aux différents futurs possibles, puis haussa les épaules. A quoi bon ? Le futur est si changeant, si imprévisible.
Et même si un de ses auteurs préférés avait le don de deviner beaucoup d’actions humaines, lui-même avouait que tout pouvait changer rapidement et sans pré-avis. Le plus gros facteurs de cela : les sentiments.
On ne prévoit pas un sentiment.

                Melwynn se mit à sourire, perchée sur une arcade en bois du port, observant les allers et venus de chacun. Non, on ne prévoit pas, elle en était consciente. Le sentiment qu’elle éprouvait envers le réprouvé fut tout à fait inattendu. Un mélange d’admiration, d’identification, d’empathie. Il lui semblait qu’ils étaient forgés des mêmes erreurs, des mêmes vécus, des mêmes peines. Elle se sentait à l’aise, et confiante, bien que par habitude et instinct elle gardait une distance de survie.

Ah, elle devait peut-être prévenir de ça, d’ailleurs : ne pas pénétrer dans son espace vital sous peine de réaction agressive.

Mais.. à qui devrait-elle le dire ? Depuis des jours elle n’avait vu personne revenir et s’était contentée de virevolter aux alentours du navire, tantôt surveillant ses propres préoccupations, tantôt attendant que les autres viennent. Elle passa le plus clair de son temps à observer le déambulement désespéré du réprouvé sans savoir si elle devait redonner un espoir ou non.
Non, un espoir, elle n’en donnerait pas. Et elle n’en recevrait plus. Melwynn ne ferait donc pas subir ça à un autre.


Alors elle attendait, sous forme d’oiseau, sentant le vent caresser ses plumes sombres comme le temps caresse son corps, l’abîmant parfois.
Et esquissa un sourire en remarquant le troll chercher un chemin. Et avant tout : une mission.
Elle décida alors de descendre de son perchoir, de reprendre forme humaine et d’attendre avec le troll près du grand navire, comme pour l’encourager, dans le silence.

Modifié (le) par Holmes

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— Quelqu’un vous demande ! lança l’Orc depuis l’autre extrémité de la jetée, en s’approchant du capitaine rabougri qui scrutait l’océan.

— Qui donc ? hurla Drakkensang à son tour, en revenant à lui.

— Un Troll.

Curieuse nouvelle. Les Dieux avaient toujours eu un humour amer. Le Réprouvé attendait un miracle, et voilà qu’après toutes ses années de débauche et de poisse, on lui en accordait enfin un, aussi minuscule pouvait-il être.

Le capitaine ricana, tout en se redressant. Si ces crétins suprêmes pensaient que cela suffirait à le faire changer d’avis, ils pouvaient se fourrer l’os dans le…

— Il y a une femme aussi ! hurla l’Orc.

— Ça va j’arrive !

Une femme ! Se pourrait-il qu’elle ?.. Non… Impossible.

Pour la première fois depuis des années, un frisson – presque une brise – caressa la nuque de l’ancien pirate. Pouvait-il s’agir du gobelin ? Non. L’Orc aurait été plus précis… mais après tout, il était vrai que ces matelots n’étaient pas réellement réputés pour leur jugeotte. Néanmoins…

Bah ! Au diable les réflexions. Drakkensang traversa la jetée et vint se poster devant le navire, puis son regard fut attiré par les deux silhouettes qui se tenaient droit devant le vaisseau. Il la reconnut ; elle, la mélodieuse…

Mince. Il ne se souvenait pas de son nom.

Le lui avait-elle seulement donné ?

Ses yeux se détournèrent, presque – presque – par honte, une sensation qu’il connaissait déjà davantage que la nervosité, et il observa le Troll qui se tenait à ses côtés.

Il ne pouvait pas davantage ressembler à un Troll, en fait. Les mots manquaient au Réprouvé pour décrire l’individu qui se tenait devant lui.

— Heureux… de revoir ton visage, fit-il brièvement à l’attention de l’inconnue. Je pensais devoir faire ce voyage seul. Et toi ?..

Le Réprouvé se rapprocha du Troll, et plongea ses yeux ambrés dans les trous du masque qu’il portait.

— As-tu seulement la moindre idée de ce que tu es venu faire ici ?

Modifié (le) par Brasigen
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A la vision du réprouvé elle fut ravie, du moins elle le crut ; d’aussi loin que remontaient ses principes et ses valeurs, ils continuaient toujours de guider sa vie et ses pensées.
Elle crut donc ressentir une sentir joie, bien qu’une certaine colère et du rejet se présentaient face à cela.
Pourquoi donc, se demanderait un inconnu ?

Mélissa était premièrement une druidesse. Une protectrice du cycle naturel, gardienne d’un équilibre vital.
Mais elle était aussi une femme très pointilleuse concernant cet équilibre. Tout ce qui est un facteur à l’encontre du cycle est potentiellement un danger. Voire quelque chose à éliminer.
Drakk était un danger pour l’équilibre naturel. Ce qui devait retourner en cendres fut relevé, à défaut d’avoir joui du cadeau de la vie ; dorénavant il jouissait de la non-vie, brisant le cycle, brisant les règles posée
s par un monde pourtant si évident de fonctionnement. Si évident, et si incompris.
Elle soupira mentalement.
Pouvait-on dire qu’il jouissait volontairement de la non-vie, ou la non-mort –- Melwynn voyait cela plus comme de la non-mort — ?
Peut-être était-ce pour cela, qu’elle ne souhaitait pas l’éliminer. De la compassion était éprouvée pour le réprouvé.*
Mais, peut-être que c’était aussi pour cela, qu’elle voulait le tuer. Pour le libérer de cette souffrance immortelle.

Son regard la brisait cependant. La paralysie remplissait son cœur lorsqu’il lui lançait un regard. Comme-ci il fut un enfant apeuré par l’idée de mourir. Mais, peut-être se trompait-elle d’interprétation.

« Je le pensais aussi, mais mon amie la solitude a voulu quelques vacances. »

Elle laissa un léger rictus illuminer son visage, bien que le cache-œil en cuir brun atténuait l’effet.
La jeune femme jugea le troll, plutôt confiante à son sujet.


 

Spoiler

* oui cette phrase était clairement réfléchie et pensée XD

 

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Sympathique.
Le Réprouvé semblait visiblement ne pas faire dans la dentelle. Il devait avoir un petit quelque chose contre les Trolls. Ou alors, il guettait simplement l'arrivé de cette femme. Peut être que la présence de Rakav les dérangeait?
Il jetta ces réflexions dans un coin de son esprit. Ça n'avait aucune espèce d'importance. L'essentiel, c'était de se faire engager.

Le Troll baissa les yeux sur son interlocuteur, sensiblement plus petit. Il lui répliqua sur le même ton:

-Vous allez bientôt appaweiller, je cwois. J'ai besoin d'un twavail, et on m'a dit que vous wegwoupiez des matelots. Est ce qu'un mawin de plus vous intéwessewait... Capitaine?

A l'instant où il finissait sa phrase, une voix familière se fit entendre dans son esprit. Un murmure, presque inaudible, que seul lui pouvait entendre. Un lien indéfectible, entre l'émissaire et son maître...


"Les morts... méfie toi... des morts..."

Modifié (le) par Ragnawak
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Il y avait des joyaux de partout, de l'or à profusion, plus elle avançait dans la pièce, plus Kirsten Yaab s'émerveillait devant les coffres débordant d'or, des objets précieux placés anarchiquement comme si ils devaient tapisser l'ensemble du champ de vision.
Elle était là, la bouche ouverte en "O", les yeux écarquillés avec les pupilles dilatées comme celles des chats, les narines évasées. Elle faillit même pousser un cri de plaisir quand elle apperçut sur un pied d'estal un véritable Diamant des titans, un minéral tellement rare qu'il faisait partie de nombreux contes gobelins, qui était réellement inestimable. Et...elle tomba de la caisse où avait passé la nuit, dans un coin tranquille des docks du ports.

Elle se releva immédiatement, à cause d'un chouia d'amour propre, mais aussi parce qu'en Azeroth, étant aventurier, si vous vous réveilliez brutalement lors de votre aventure, c'était souvent pour vous rendre compte qu'un coyote galeux avait déjà tenté de vous croquer une jambe, où que le brigand qui tentait de vous détrousser avait peur d'émousser sa dague sur vos côtes.
Elle sortait d'un beau rêve. Quand elle fit cette constatation délicate, la réalité lui revint dans la face avec la délicatesse un marteau nain sur une tartelette meringuée. Elle était fauchée, sans emploi, et ses créanciers la suivait à distance avec la constance de vautours qui suivent dans le désert une proie titubante.

Il y a quelques temps, elle avait bien tenté de suivre l'autre zombie pour une histoire complètement dingue de bateau, d'île et tout ça, mais au bout d'un temps à attendre, elle s'était lassée, et s'était lancée avec un gnome lépreux dans un minable trafic de fausses devises, avec des pièces d'or en plomb peintes en jaune, quelques petits vols parci par là. Elle avait frôlé la mort plus d'une fois pour un simple repas froid pris à l'abri du vent entre deux ruelles.
Elle était recherchée par les gardes municipaux, et la seule raison pour laquelle ses créanciers ne l'avaient pas encore tuée était qu'elle était douée d'un charisme certain, et qu'aussi elle avait réussi à comblé une (trop petite) partie de sa dette.

Son avenir lors de ce fameux soir à la taverne avec ce zombie était déjà pas brillant, mais là, on tombait dans le dramatique. Un peu comme avec cet histoire d'orphelin humain qui est adopté dans une famille aimante mais que ses anciens amis de l'orphelinat le poussent à voler le collier de sa mère d'adoption sans quoi ils lui cassent les dents et volent son pain d'épice.
En bref, si elle savait écrire, et qu'elle possédait une imprimerie, elle aurait toute la matière pour un récit d'auteur au nom très inspirant comme "Du néant au néant, l'histoire de ma vie", ou "Vous pensez que votre vie est minable ? Je vous parie 5 pièces de cuivre qu'après cette lecture, vous la trouverez géniale !".

Elle épousseta ses vêtements en cuir bouilli et fouilla machinalement ses sacoches de ceinture pour voir si on ne l'avait pas volé. Ses engins explosifs et munitions étaient toujours en place, et son fusil appuyait toujours dans son dos. Une habitude dans la rue : dans l'ordre au réveil, vous vérifiez si votre corps était intact, puis si vos vêtements étaient toujours là, puis enfin si vous aviez encore vos possessions.


Kirsten Yaab ignorait pourquoi elle avait ce matin repensé à ce mort vivant et à son aventure douteuse, peut être parce qu'elle avait appris qu'aujourd'hui le navire devait partir vers son destin. Jusqu'ici elle avait toujours gardé cette aventure possible comme un atout de seconde main, une sorte de dernière chance. Pourquoi pas tenter le coup maintenant ? C'est une opportunité qui ne se reproduirait pas.

La phrase "L'imprévu est la friandise du destin" se faufila dans son esprit gobelin, lui venant spontanément à l'esprit, elle se surpris à sourire sincèrement, puis alla d'un pas enjoué vers là où le bateau du capitaine Drakkensang mouillait (enfin pas trop enjoué, sinon d'éventuels créanciers pourraient croire qu'elle a de l'argent à prendre !).

Elle arriva devant le bateau et vit une scène assez intéressante avec la femme partiellement humaine qu'elle avait vu la dernière fois, le zombie et un troll avec une sorte de masque, comme à la Sanssaint. A l'évocation de la situation, on dirait presque le début d'une histoire drôle !

Elle arriva derrière le troll et l'humaine bizarre, et vit les yeux ambrés minéraux du zombie la fixer, impavide. Son regard semblait dévorer la femme bizarre, et de temps en temps, comme pour faire bonne figure, se poser avec dédain sur le troll masqué devant lui. Elle arrivait au milieu d'une discussion, derrière deux des interlocuteurs qu'il fixait, en mode surprise. Il fallait détendre l'atmosphère et lui faire comprendre sa situation :

-Salut, capitaine machin, j'ai appris que tu voulais partir aujourd'hui, tu cherches toujours des gens pour ta croisière ? Si oui, j'aurais rien contre changer d'air !  Fit-elle en clignant d'un oeil.

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— Capitaine ?

Drakkensang sourit, car cela faisait fort longtemps qu’un Troll, doué d’un accent si fort, ne l’avait pas appelé ainsi. Ses vieux muscles se détendirent – autant qu’ils le pouvaient –, et c’est alors qu’il vit une petite silhouette rabougrie surgir de l’ombre du Troll, bien plus grande.

— Salut, capitaine machin, j’ai appris que tu voulais partir aujourd’hui, tu cherches toujours des gens pour ta croisière ? Si oui, j’aurais rien contre changer d’air !

Les traits calmes et impassibles de Drakkensang ne trahirent pas l’exaspération qui luisait dans son âme, après avoir entendu le machin. En réalité, le Réprouvé était étonné de la vitesse à laquelle il avait réussi à monter une équipe à quelques heures à peine du départ. De son vivant, il aurait pris cela pour un signe divin, mais les vers qui grignotaient parfois la peau du Réprouvé lui rappelaient sans cesse que les interventions divines n’existaient pas.

Une simple coïncidence.

Drakk se tourna vers la Gobeline et la scruta elle aussi. Il sourit, en voyant son allure ridicule. Elle connaissait vraisemblablement un rythme de vie des plus discutables, et elle ne semblait pas très bon.

Elle aurait fait un excellent mort-vivant.

— Tant que tu n’as pas oublié les risques de cette croisière, sois la bienvenue parmi nous. (Drakk se tourna vers un des matelots et se mit à agiter les bras). Oy ! Préparez la cale, et aménagez des couchettes supplémentaires. (Il se redressa ensuite et se mit à murmurer). Plus on est de fous…

Veiss voulait sa pierre, et eux, ils voulaient de l’argent. Cette mission ne sera peut-être pas si compliqué finalement.

Sur combien de morts parierais-tu, Drakk ?

La tienne ?

Il se retourna vers le Troll.

— Mon nom est Drakkensang, Troll. Sur cette île, nous serons tous dans la même mouise, alors laisse le nettoyage des latrines et autres joyeuses corvées d’équipage aux personnes qui sont payées pour ça. On sera payé quand on ramènera une pierre… dont je suis le seul à connaître la description exacte, à bon port. D’ici là, tâchons de ne pas mourir trop vite. (Le capitaine fit volte-face et se dirigea vers la rampe en bois du navire). Les matelots vont vous faire visiter le vaisseau. Montez donc ; nous partons bientôt.

Le Réprouvé alla rejoindre sa cabine, et deux Orcs descendirent du navire, soucieux d’appliquer les ordres de leur capitaine.

Modifié (le) par Brasigen

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Le Troll retint un petit rire. Le changement d'attitude du Réprouvé semblait lié à l'énonciation de son titre. Il avait visiblement un sacré ego.
Mais le plus dur était fait. Il était dedans.
Il s'engagea dans la direction que les matelots Orcs lui indiquaient, et embarqua sur le navire.

Au fond de lui, une petite voix le félicita.

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         La vue de la gobeline la fit sourire : bien qu’elle n’avait pas vraisemblablement conscience d’être une femme — elle avait déjà conscience qu’elle était en manque d’argent, c’était déjà beaucoup — , au moins, Mélissa ne se sentirait pas seule.
Elle laissa passer les énergumènes devant elle, par pur réflexe, murmurant un léger « après vous ». Diverses pensées brouillaient son esprit, mais elle tâcha de faire le vide et de simplement observer et profiter du futur.

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La visite du navire avait été expéditive. Les matelots n’avaient pas, semble-t-il, jugé nécessaires de faire visiter aux nouveaux membres de l’équipage les entrailles du vaisseau. Ils ont ainsi traversé de long en large le pont du navire en barbouillant quelques mots, puis ils se sont dirigés dans les cales afin de montrer  à la Gobeline, à l’Humaine et au Troll leurs couchettes.

Ils dormiraient ainsi à quelques mètres de la cale où étaient chargés tous les vivres du voyage, dans des petites chambrettes dans laquelle le Troll allait avoir du mal à rentrer.

— Le voyage devrait durer quatre jours, fit finalement l’un des Orcs en pointant du doigt une couchette.

— Faites ce que vous voulez en attendant, poursuivit le second matelot, mais en traînez pas dans nos pattes.

Ils partirent, et le bateau quitta la baie quelques minutes plus tard, levant les amarres en direction du sud-est.

 

 

Drakkensang resta dans sa cabine pendant près de soixante heures. Curieusement, il ne donna jamais aucun ordre direct à son équipage : tout avait déjà été préparé à l’avance par le Réprouvé méticuleux, et laissé à disposition des matelots sous ses ordres. La direction avait été déléguée à travers deux humains référents, qui semblaient moins stupides que les autres, et la situation n’avait jamais suffisamment dégénéré pour que le capitaine n’en vienne à quitter son nouveau domaine.

Il buvait divers breuvages et contemplait les notes diverses que lui avait laissé Veiss à leur dernière rencontre. L’apparence de l’objet de la convoitise de l’humain était pour le moins… singulière, et le Réprouvé avait compris, presque instinctivement, tout l’intérêt qu’on pouvait lui porter.

Il en parlerait plus tard, peut-être, au reste de l’équipage.

Drakkensang s’appuya dans son fauteuil, plus par habitude que par envie, et il sortit une petite montre en argent de la poche frontale de sa veste en cuir. Ses yeux ambrés se posèrent sur l’heure affichée par la montre cassée. La solitude le frappa de plein fouet, et pour une fois, elle ne lui semblait pas si agréable que ça.

Ils arriveront bientôt. Demain si tout se passe bien ; il n’aurait pas à quitter sa cabine avant le crépuscule, ce soir. Drakkensang soupira et s’enfonça davantage dans son siège. Les instructions pour l'archipel étaient déjà prêtes.

Un bon capitaine hein…

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                Chant marin. Les vagues qui frottaient le navire offraient d’étonnantes notes ; Mélissa se délectait de celles-ci, assise dans un coin caché.
Elle n’avait dormi que quatre heures, mais cela lui était pleinement suffisant. Le seul endroit où elle trouvait un repos sain était en forêt. En mer, entouré de nombreuses personnes inconnues, ça, jamais.
Et puis… la jeune druidesse devait se concentrer pour ne pas céder à ses instincts primaires. Elle n’aurait pas couru le risque de lâcher prise, autant entourée.

L’ex-assassin observait les mouvements de chaque marin, scrutant chaque expression, chaque geste, chaque regard. Par plaisir, mais aussi par habitude. Elle ne décela qu’une énergie collective, et active, qui la ravie.
Mais aucune trace des ordres du capitaine, ni même de sa personne. Pourtant, rien ne l’inquiétait : cela semblait normal.

Elle continua d’écouter la force des vagues, vidant son esprit et attendant de retrouver pieds sur terre.

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Adossée nonchalamment à une membrure du bateau, Kirsten Yaab regardait l'océan en démontant, nettoyant et graissant son arme d'un geste sûr, sans presque regarder ses mains s'activer, ses gestes forgés par l'habitude.
Pendant que ses mains s'activaient, son esprit courait la campagne, tournant et retournant sa mission. Il y avait des choses étranges : elle se souvenait de Veiss, il voulait cette foutue pierre à tout prix.
Elle pouvait assez facilement évaluer à combien s'évaluait les fonds qu'il avait mis en jeu pour cette expédition après avoir visité innocemment le navire. Toujours avec cet air insouciant et dynamique, et une naïveté de façade, ça marchait toujours, les gens faisaient la grave erreur de se fier à ça et de la mettre dans le bac mental des idiots promis à une promotion rapide en première ligne parmi les héros.
Ce genre d'histoires qui se finiraient par une oraison funèbre type "Service minimum" très convenue du style "Cette gobeline était mon amie, elle était gentille, très efficace, les meilleurs partent trop vite, blablabla". Sauf que ce n'était qu'une apparence, et son esprit était plus tranchant qu'un rasoir en diamant.

Là, les rouages sous son crâne tournaient à régime maximum, il y avait du louche, mais elle n'arrivait pas à voir quoi. Il était certain que Veiss leur cachait quelque chose, mais quoi ? Elle appréciait et estimait assez curieusement le capitaine Drakkensang, sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Peut être parce que si elle risquait sa vie un peu trop souvent sur la table de poker de la vie, lui jouait sans enjeu vu que...ben...dans mort-vivant, la première partie du mot est assez révélatrice de l'état de celui à qui on applique cet adjectif !

Le troll avait l'air d'une sorte de maléficieur vaudou. Elle ignorait exactement son potentiel, mais elle avait entendu beaucoup de chose en Strangleronce sur les trolls Gurubashis, et elle se satisfaisait assez de l'avoir dans son équipe. D'autant que sur les îles où ils allaient, ils risquaient de devoir se battre contre des trolls. Avoir quelqu'un qui connait le milieu est toujours intéressant.

La femme-loup elle aussi semblait curieuse, laissant apercevoir une sorte de contraste entre sauvagerie animale, et une curieuse propension à s'effacer. Une sorte de mix assez surprenant entre une tueuse à gage prête à vous couper les phalanges de vos doigts une par une par jour de retard sur votre dette, et une timidité qui siérait plus à une petite fille.

En réfléchissant, elle continuait d'inspecter son matériel : fusil à lunette, balles perforantes, cartouches chargées de débris de verre pour le contact (une invention économique à elle : les clous coûtaient trop cher !). Satisfaite, elle s'assit et défit ses deux bottes. Dans l'une, elle vérifia que son poignard glissait bien dans sa gaine huilée. Dans l'autre, elle sentit le poids rassurant d'une grenade de forte puissance dont elle ne se séparait jamais : dopée magiquement par un mage peu scrupuleux, elle promettait une belle explosion.

Vraisemblablement, elle était prêt à affronter tout les défis, quoi que contienne cette île maudite.
Elle sourit de toute ses dents, le frisson de l'aventure faisait frissonner son échine, pour une fois depuis plus d'un an, elle se sentait à sa place.

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Et l’archipel fut en vue.

Un Orc hurla plusieurs fois. Le premier cri extirpa Drakkensang de son semblant de sommeil, tandis que le second le ramena parmi les non-morts et le poussa à se redresser sur son fauteuil. Il saisit son cimeterre enchanté et l’accrocha à sa ceinture ; puis il rassembla sa bourse, et la petite sacoche dans laquelle se trouvaient les instructions de la mission, et il se dirigea vers le pont du navire.

Sur le chemin, il croisa la femme-loup, à laquelle il se surprit à esquisser – il essayait d'esquisser du moins – un sourire plein de confiance. Il se rappela ensuite de ce qu’il était devenu, et son visage élimina sa bienveillance apparente pour laisser place à sa froideur habituelle.

Puis l’Orc hurla de nouveau, et cette fois, Drakkensang accourut sur le pont.

Le navire percuta quelque chose.

Le matelot sur le mât vola à la renverse, et il s’écrasa sur la chose hideuse en contrebas, qui était rentrée dans le navire. Des hydres, le capitaine en avait vu des centaines aux quatre coins d’Azeroth : il ne s’agissait pas d’une créature rare, même si, une hydre de taille commune n'en restait pas moins dangereuse pour les aventuriers inexpérimentés.

Mais là, trois de ses gigantesques gueules bavaient au-dessus du pont du navire, vraisemblablement affamées par le festin que l’équipage lui promettait. Drakkensang avait rarement vu des bestioles de cette taille, et encore moins avec une apparence aussi étrange. Les têtes affreuses portaient les mêmes marques le long du cou que celles qui recouvraient les Trolls que le capitaine considérait comme primitifs. Un monstre que des Zandalaris avaient domestiqué ?

Il faut réagir vite.

— Sauvez le navire ! hurla Drakkensang en dégainant son cimeterre, qu’il chargea de flammes. Abattez l’Hydre !

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