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    • Asmondya

      Sécurisez votre compte Firestorm   04/03/2023

        Sécurisez votre compte Firestorm   Dans ce post, nous allons vous donner quelques bonnes pratiques afin de renforcer la sécurité de votre compte Firestorm.
      Pour rappel, votre compte est sous votre responsabilité, et vous êtes en mesure de le protéger sans que cela vous prenne plus que quelques minutes: pas cher payé pour se protéger des "hackeurs" et autres arnaques, non ?       Étape 1: Ajoutez un Authenticator (Authentificateur) La vérification en 2 étapes (ou 2FA) est extrêmement importante, et nous ne pouvons que vous conseiller de l'activer: C'est la meilleure des protections, et également un bon réflexe à prendre pour protéger vos autres données: chaque nouvelle connexion sur votre compte depuis un nouvel emplacement nécessitera un code que seul vous aurez. Comment l'activer: Ouvrez votre page de gestion d'authenticator sur le site. Cliquez sur "Activer mon authenticator". Téléchargez l'application Authy (meilleur que Google Authenticator). Vous pouvez en apprendre plus ici. Une fois l'application téléchargée, scannez le QR code ou rentrez le code généré par l'application manuellement. Votre Authenticator est activé! Vous devrez donc renseigner le code fourni par l'application à chaque connexion depuis un nouvel emplacement. Téléchargez les codes de récupération: Ça peut toujours servir!     Note: Une fois votre compte créé, n'oubliez pas de vérifier votre adresse mail. Sans ça, n'importe qui ayant accès à votre compte pourra en modifier l'adresse mail, et même le mot de passe.   Étape 2: Utilisez un mot de passe fort / complexe N'utilisez pas de mots du dictionnaire, mais de préférence une suite de caractères (lettres, chiffres, symboles) que vous seul connaissez. Une autre alternative consiste à choisir une phrase entière que seul vous connaissez, puis remplacez certaines lettres par des symboles (E -> 3, A -> 4, a -> @, etc) plus le mot de passe est long, plus il est difficile à trouver. N'utilisez ce mot de passe que sur Firestorm. De manière générale, essayez de ne jamais utiliser le même mot de passe sur différents sites. Des solutions, telles que KeePass existent, et peuvent s'avérer un excellent choix si vous avez du mal à retenir plusieurs mots de passe. Il s'agit d'un gestionnaire de mots de passes. Ne notez votre mot de passe nulle part ! Pas sur votre téléphone, pas sur votre ordinateur, ni au dos de votre liste de courses !       Étape 3: Sécurisez votre ordinateur Scannez votre ordinateur fréquement afin d'éliminer les malware, keyloggers et autres virus. Faites les mise à jour système lorsqu'elles sont disponible: n'attendez pas plusieurs semaines, car elles contiennent souvent d'importantes amélioration de sécurité. Si possible, faites en sorte d'être le seul à vous servir de votre ordinateur.       Étape 4: Amis & Famille ? Partager votre compte Firestorm avec vos amis, ou votre famille est fortement déconseillé: moins il y a de personnes qui connaissent vos identifiants, mieux c'est pour la sécurité de votre compte. Essayez d'adopter ces bonnes pratiques: Fermez votre session / déconnectez vous de Firestorm lorsque vous vous éloignez de votre ordinateur Ne divulguez pas vos mots de passe à vos amis / famille, et ne les laissez pas acceder à votre téléphone qui contient votre application Authy.       Récapitulons: Choisissez un mot de passe fort, unique, que seul vous connaissez. Vérifiez votre adresse mail, et installez un authenticator (de préférence Authy). Ne cliquez sur aucun lien douteux, et gardez votre ordinateur en "bonne santé" en le scannant régulièrement pour le protéger contre les virus & malwares. Aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe. Ne le divulguez JAMAIS. Ne partagez votre compte avec personne, pas même des amis ou de la famille. Tous ces conseils sont dans votre intérêt, afin que personne ne vous vole quoi que ce soit, et que votre compte reste le votre !       FAQ: Question: J'ai perdu l'accès à mon authenticator, et je n'ai pas mes codes de récupération, que faire ? Réponse: Vous pouvez faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient. Question: Quelqu'un m'a "hack" et a supprimé mes personnages et items. Réponse: Pour ce qui concerne les personnages, vous pouvez les restaurer sur la boutique, mais on ne pourra rien faire de plus: votre compte est sous votre responsabilité, c'est pour cela qu'il vous faut le protéger ! Question: Quelqu'un m'a volé mon compte, que faire ? Réponse: Techniquement, nous ne pouvons rien faire pour vous, comme expliqué dans cet article. Vous pouvez toujours faire un ticket sur le support en fournissant le plus de preuves possibles que le compte vous appartient.  
      L'Équipe Firestorm France
    • Asmondya

      L'équipe Firestorm France   04/03/2023

          Voici les membres des différents pôles de l'équipe Firestorm France    Veuillez noter qu'aucun membre du staff ne vous demandera votre mot de passe !    
    • Asmondya

      Liste des instances disponibles sur Oribos   05/03/2023

      Voici la liste des instances disponibles sur le royaume Oribos (Shadowlands) Nous savons que beaucoup d'entre vous aiment passer du temps sur les anciens contenus. Nous les avons donc tous testés et avons établi une liste avec l'état de chaque instance (fonctionne entièrement, partiellement, pas du tout). Cependant, a chaque patch, mise à jour ou correctif, il se peut qu'une d'entre elles soit affectée. Nous vous invitons donc à répondre à ce post si vous jugez qu'une des instances a changé. Par exemple : Suite à un patch, une instance qui fonctionnait entièrement a changé et un boss n'est plus faisable. Il vous suffit dans ce cas de nous le notifier en réponse au post et nous irons faire de nouveaux tests sur l'instance, puis en fonction de nos résultats nous vous répondrons et mettrons la liste à jour.  
Ilywln

L'auberge du dragon

8 messages dans ce sujet

[HRP] :
Cette histoire, comme une bonne partie de mes histoires prend place quelques mois après le début des évènements de l'extension Catalysm

Des ombres je vous guette,
De loin je contemple,
De près je suis là,
Derrière un des cents visages

En souvenir d'un temps en apparence révolu
.
Je n'oublie pas, vous non plus.

[HRP Off]

Dans la région du bois de la Pénombre, se trouve la ville de sombre-comté, c’est là que mon histoire commence. A la sortie Ouest de la ville, aux limites de la ville, sur la route menant à la Marche de l’Ouest vous trouverez une petite taverne, la taverne du Dragon.

Moins grande et moins connue que l’auberge concurrente en ville, elle tirait néanmoins ses cartes du jeu par le fait que pour bien des aventuriers arrivant des dangereuses jungles du sud ou de l’ouest, elle offrait un lieu sécurisé et salutaire où souffler. L’établissement discret était tenu par un homme relativement peu bavard mais affable, Yangel Raithe.

Il était mince et assez gracile, le visage finement dessiné, à tel point qu’il arrivait que quand vous le voyiez pour la première fois vous cherchiez en vain des oreilles pointues sous ses cheveux ambrés soigneusement ramenés en catogan sur sa nuque.

Il se murmurait d’ailleurs en ville qu’il était d’ascendance elfique, peut être demi-elfe ou quart-elfe. Les unions entre les peuples humains et elfiques étaient tout à fait fécondes, donc le doute restait permis. Comme pour accentuer le doute, il était grand et possédait des yeux impressionnants, du vert des émeraudes fraiches.

Depuis déjà des années il tenait sa taverne malgré les bêtes rôdant dans les bois et les bandits qui prenaient parfois la bourse et/ou la vie des voyageurs sur la route. Vivre toute la journée dans un environnement pareil, un peu à l’écart du village aurait facilement donné envie au plus gais des hommes de se pendre par un beau matin de printemps, mais ça ne semblait vraiment pas avoir de prise sur lui. Yangel restait affable mais peu calme et peu bavard.

Mon histoire commence un soir d’automne, dans l'auberge. Les clients habituels avaient déjà déserté la taverne.

 Il ne restait plus qu’au comptoir un solide chasseur local, Helsian O’Connor, et le conteur du village, Brenn Mitchell, en train de discuter avec Yangel.

L’homme, petit en chauve, mais musclé était un ancien aventurier qu’une blessure de guerre avait fait quitter l’aventure pour se ranger, ses voyages et expériences donnant matière à ses contes. Trois marques de griffures profondes barraient la joue gauche, souvenir ancien d’un guet-apens de Harpie, en Norfendre.

En face d’eux, derrière le comptoir, Yangel essuyait tranquillement ses choppes.

-C’est la crise économique à Hurlevent, à ce qu’on dit, fit O’Connor, morose devant sa choppe à moitié vide.

-Normal, la guerre en Norfendre contre le Fléau et contre les orcs n’a pas arrangé les finances du royaume. Sans parler du bastringue créé par le cataclysme !  Tout le monde est endetté, renchérit Mitchell.

-Manquerait plus que les taxes augmentent pour assainir les caisses du roi ! Et pourquoi ? On paye la taxe de sécurité, assurant que Hurlevent nous enverra des renforts en cas de trouble, et depuis des années que c’est le bordel ici, ils envoient personne à part quelques clampins d’aventuriers !

Brenn,  pourtant ancien aventurier ne réagit pas, il savait bien qu’O’connor avait raison.

Jusqu’ici, Yangel qui était resté discret intervint :

-Ne vous en faites pas, je suis certain que ça va s’arranger, la crise ne peut durer éternellement !

Brenn le conteur secoua la tête, découragé, alors qu’Helsian s’était relevé de toute sa hauteur sur son siège, pointant du doigt le nord, comme un juge devant un accusé.

-Tu vois Yangel, t’es peinard dans tes bois, mais crois-moi, l’autre semaine, quand j’suis allé à la ville pour faire affaire, eh bah le quartier du parc avait été proprement démoli par ces timbrés de sectaires du crépuscule, et les portes de la ville étaient à moitié démoli parce qu’un foutu dragon s’était posé dessus ! Ouais, un dragon !

Le conteur but une grande gorgée de sa choppe de cognac, et ricana d’un rire qui sonnait faux :

-J’aimerais dire que t’étais complètement bourré quand t’y est allé, mais je connais aucune cave suffisamment grande suffisante pour te garder bourré toute la semaine où t’étais là-bas !  Il soupira, puis repris. « Non, plus sérieusement, quand je suis allé à comté de l’or l’autre jour, tout le monde parlait que de ça...foutus dragons ! ».

Yangel eut fugacement l’air crispé quand Brenn finit sa phrase, mais se reprit. Ils ignoraient tellement de chose sur eux...Mais ils avaient raison sur le fait qu’Aile de mort, ledit dragon était réellement dangereux. Quand on sait que la seule chose que craignait le dragon noir n’était autre que Medivh lui-même, tous les superlatifs étaient permis.

Un silence morose seulement troublé par le feu crépitant dans la cheminée se un moment, avant d’être troublé par le maître des lieux.

- Vous ne pensez pas qu’il peut exister des dragons bénéfiques ? Fit Yangel en montrant, accroché sur le mur derrière le comptoir la peinture sur bois criante de vérité d’un dragon vert en plein vol, fait par un client artiste pour payer son repas.

O’Connor ricana en finissant sa choppe.

-Hé, Yangel, t’as pas un peu picolé de ton fameux cognac aussi ? Les dragons sont des lézards géants au moins aussi gros que ta gargote, pour eux, les humains sont aussi gros que des lapins pour nous !  Il lâcha un rot sonore et repartit d’un rire gras avant de poursuivre « Et va demander à un lapin si il n’a pas peur d’un humain ! ».

Brenn regarda le dragon peint un moment, et dit, d’un air songeur :

-Quand j’étais en train de prospecter du titane en Norfendre, plusieurs fois on m’a parlé d’un temple construit par les titans, dans une région appelée « La désolation des dragons". Je n’y suis jamais allé moi-même, mais on m’a dit que là-bas, les dragons recrutaient les mortels pour des missions. Les dragons ne sont pas forcément tous mauvais, donc.

Yangel opina du chef.

-C’est aussi ce que j’ai entendu dire moi aussi. Enfin de compte, c’est comme les humains, certains sont bons, d’autres moins, et il y a des intelligents comme des moins intelligents.

Helsian ne semblait pas convaincu, mais par courtoisie (ou flemme), il  s’abstint de commenter. Il tenta plutôt se relever de son tabouret, visiblement en ayant un sens de l'équilibre aussi sûr qu’un voilier dans le maelstrom.

-Bon, les gars, c’pas tout, mais j’vais rentrer, sinon ma moitié va me couper en morceau, me saler au gros sel, et me pendre par les pattes à une poutre ! Bonne soirée !

Le chasseur se dirigea vers la porte, attrapa son lourd manteau en cuir, et s’en fut, partant d’un pas peu sûr vers les lumières du village.

Quand la porte se referma sur lui, Brenn finit sa choppe, lorgnant avec regret sur la bouteille de cognac Arathi laissée sur le comptoir.

-Je ne vais pas tarder non plus, mon ami. Non pas que je sois attendu, mais simplement que je ne voudrais pas partir trop tard, je dois me lever, demain.

Il commençait à se lever quand la porte s’ouvrit sur deux personnages, un vieil homme et une vieille femme, habillés sobrement de vêtement de voyage en cuir et en tissu noir.

Ils avaient dû être tous les deux assez grands dans leur jeunesse, mais se tenaient maintenant courbés et tassés sous le poids des ans, le visage pâle et ridé.

Yangel remarqua tout de suite trois choses qui lui semblèrent bizarre : La vieille femme avait un anneau doré serti d’une grosse pierre violette au doigt, et le vieux avait dans sa ceinture un kriss noirci, et une arbalète légère à répétition, celles qui se tiennent à une main.

Le tenancier, passant outre ces petits détails, laissa passer trois secondes avant de commencer, professionnellement :

-Bonsoir messieurs-dame, je regrette, mais la taverne est fermée, il est déjà tard. Si vous voulez, je peux vous indiquer la route menant à la taverne la plus proche, en ville ?

La vieille tourna des yeux noir minéral vers lui, et sourit :

-Merci, mais nous ne restons là que pour un renseignement de votre part.

Brenn avait commencé à se diriger vers la porte, laissant son ami se débrouiller avec ses nouveaux clients.

-Je vais vous laisser, bonne soirée à tous !

Il sortit posément et referma la porte derrière lui.

Yangel se sentit alors légèrement mal à l’aise sans pouvoir exactement en déterminer la source. La vieille s’approchait du comptoir, alors que le vieux était un peu en retrait, près de la porte, unique sortie de la taverne, exactement comme pour l’empêcher de s’enfuir !

 

Le vieux restait muet, et la vieille s’assit posément sur un tabouret avant de le fixer droit dans les yeux. Le rendant étrangement plus mal à l’aise, comme jamais des humains ne l’avaient fait avant eux deux.

-Bon, Raithe, nous savons parfaitement qui vous êtes, inutile de nier. Fit simplement la vieille avec un sourire cynique.

-Pardon ? Fit le tenancier.

La vieille avait posé sa main gauche sur le comptoir, son anneau énorme proéminent, et commença à cliqueter des doigts contre le bois du comptoir, faisant un bruit désagréable.

Elle lui sourit sans montrer ses dents ce qui accentua ses rides d’expression, lui donnant encore plus un air de vieillesse, comme si en souriant elle avait gagné vingt ans de plus.

-Cessez de jouer à l’imbécile avec nous, vous ne pouvez pas nous abuser. Nous savons ce que vous êtes réellement.

Yangel sentit ses poils se hérisser dans son dos, et de la sueur froide couler. Ils savaient. En vingt ans de service ici, ça ne lui était jamais arrivé. Il essaya malgré tout de poursuivre sur sa lancée, gardant le plus possible un ton affable malgré sa tension.

Lentement, les mains cachées par le comptoir, il esquissait dans les airs les symboles d’une rune de défense.

-Je ne vois pas du tout ce dont vous voulez parler. Vous devriez partir d’ici, il est tard, et je suis certain que vous ne voulez pas dormir à la belle étoile dans le bois de la pénombre.

Le vieux près de la porte commença à ricaner froidement, faisant exactement comme le bruit d’un moteur gobelin deux temps en manque de carburant.

La vieille devant lui secoua la tête, visiblement excédée. Elle sembla faire un gros effort sur elle pour se calmer, et posa finalement sur la table un insigne en bronze terni représentant un œil avec quatre flèches, trois en bas et une en haut partant de son centre. Un insigne du Kirin Tor, des agents de la cité des mages.

-Nous allons reprendre les choses posément, je me présente, je suis l’archimage Noctesuie, et mon compagnon et l’agent Kravos. Nous sommes envoyés par Dalaran suite à la demande de nos unités agissant dans le défilé de Deuillevent.

Yangel posa un regard froid sur les deux humains. L’insigne était une chose, mais il n’avait toujours pas confiance en eux.

-Et en quoi puis-je vous être utile ? Je ne vois pas en quoi mon humble établissement pourrait intéresser la célèbre cité des mages.

Noctesuie lui fit de nouveau un de ses sourires glaçants, tapotant toujours nerveusement le comptoir en chêne, l’air visiblement agacée.

-Nous sommes ici pour vous parler, dragon. Cessez donc ce petit jeu, nous agissons pour le compte du Kirin Tor, nous savons qui vous êtes. Votre véritable nom est Yangelis, et vous êtes un dragon du vol d’émeraude.

Il eut alors la certitude que les deux humains face à lui étaient des imposteurs, car le seul à savoir qu’il était en poste ici n’était autre que son maître, absent du plan physique, peu importe comment ils l’avaient su. Essayant d’avoir l’air de croire à ce que disait Noctesuie, il essaya d’en savoir plus sur leurs motifs :

-Je vois...et que voulez-vous de moi ?

La vieille femme lui sourit d’un grand sourire que démentait la froideur des yeux.

-Votre mort, évidemment ! Elle sauta alors en arrière d’un geste vif et étonnamment souple pour son âge apparent pendant que Kravos, près de la porte ricana de nouveau et sortit son arbalète, tirant à plusieurs reprises vers lui.

Yangel s’attendait plus ou moins à ce genre de choses, et quand les carreaux d’arbalètes filaient vers lui il était prêt. Les carreaux, pourtant parfaitement ajustés au niveau de sa poitrine filèrent des deux côtés de lui, se plantant dans les boiseries derrière lui dans un bruit sec.

Il reporta son attention sur la vieille femme qui semblait maintenant murmurer quelque chose dans un la langue des mages, avec le regard halluciné de celle qui incante. Une flamme apparaissait déjà entre ses mains jointes.

D’instinct, Yangel Raithe se saisit de la bouteille de cognac Arathi douze ans d’âge qui était restée sur le comptoir, et la jeta vers la mage au moment où elle terminait l’incantation de sa boule de feu, qui vint dont frapper la bouteille d’alcool fort qui arrivait en trajectoire parabolique sur elle.

Des éclats de verre et des flammèches fusèrent de partout dans la pièce, causant des petits départs de feu, alors que le gros de l’alcool enflammé se déversait sur la mage, brûlant sa peau et ses vêtements instantanément.

Noctesuie se rua vers la porte en hurlant de douleur, le visage dans les mains, et les cheveux en feu.

Avec une sueur froide, insensible au feu qui commençait à prendre dans la pièce, Yangel chercha des yeux où était passé Kravos, sans le trouver, ce qui ne fit que l’inquiéter davantage.

Si les deux assassins qui lui avait été envoyés n’étaient pas idiots, ils iraient l’attendre dehors, attendant tranquillement dans les buissons de l’autre côté de la route qu’il sorte pour faire un carton sans risque. Lâche, mais tout à fait imparable, car le feu léchait déjà les poutres du plafond, et la fumée obscurcissait de plus en plus l’air de la pièce.

Il fallait qu’il quitte les lieux, et en vitesse, dehors, il pourrait s’envoler et se mettre à l’abri. Il lui faudrait incanter dans un endroit calme sa transformation, le rendant vulnérable pendant quelques secondes, mais il n’avait pas le choix.

Il ouvrit la fenêtre qui donnait sur un petit jardinet en bordure de route et instinctivement, se jeta dans l’herbe juste à temps pour éviter un carreau d’arbalète qui fendit l’air en sifflant à l’exact emplacement de sa tête, quelques instants auparavant.

Dans l’obscurité et la fumée, les lueurs rougeoyantes de l’incendie de sa maison donnant à la forêt des ombres fantastiques, il n’avait pas la moindre idée d’où pouvait être Kravos alors que lui savait pertinemment où il était.

Il ne devait pas rester là, tenter de les combattre serait suicidaire, car il ignorait tout du nombre et des moyens dont disposaient ceux qui avaient juré sa perte.

Le ricanement de Kravos se fit entendre sans qu’il puisse identifier sa position avec certitude. Dans le doute, il s’enfonça en rampant à travers bois parallèlement à la route, dans la direction approximative de la ville où il savait pouvoir être en sécurité relative.

Derrière lui, assez loin dans l’obscurité retrouvée, il courait en essayant de faire le moins de bruit possible, en murmurant un sort compliqué en langue draconique sensé le rendre plus ou moins transparent.

Il n’entendait plus rien dans l’obscurité derrière lui à part les craquements de l’incendie qui ravageait sa demeure.

Loin de le rassurer, cette constatation lui donna de nouveau des sueurs froides, car il avait la désagréable impression que les assassins envoyé contre lui voyaient dans l’obscurité.

Il parvint au terme de sa course dans une petite clairière située entre des arbres resserrés, formant une sorte de muraille naturelle à l’assaut du ciel.

Derrière une vieille souche, il s’arrêta, à demi-invisible, et commença l’incantation pour reprendre sa forme originelle en regardant fébrilement autour de lui.

Quand enfin avec soulagement il retrouva sa forme réelle, il s’envola le plus rapidement possible au-dessus des arbres, volant en direction d’un tertre qu’il connaissait, un peu à l’écart du village, justement non loin de la maison de Brenn, le conteur. Il ne s’était pas transformé ainsi depuis longtemps, mais cette fois-ci, il sentit une vive douleur à l’épaule. Pressé de fuir, il l’ignora, mettant ça sur le compte d’un choc avec une branche.

Sur le bord de la route menant à la Marche de l’ouest, il vit une colonne de fumée noire indiquait la position de sa demeure en proie aux flammes.

Et alors qu’il jetait un dernier coup d’œil sur la colonne de fumée, en vol au-dessus du village, sa vision se troubla et il se sentit curieusement plus faible et engourdi, comme si il avait volé des heures durant, ce qui évidemment n’était pas le cas.

Luttant jusqu’au bout de ses forces pour atteindre le tertre, il s’y posa en catastrophe, au bord de l’évanouissement, dans un grand fracas, écrasant plusieurs arbustes. Peu de temps après, alors qu’il était à demi-inconscient, étendu sur le dos, il trouva suffisamment de forces, après deux essais infructueux pour murmurer la formule en langue draconique lui redonnant une forme humaine. Avant de sombrer pour de bon dans l’inconscience.

(à suivre !)

Modifié (le) par Ilywln
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Toujours aussi plaisant à lire ! (Et en plus il y a des moments où on rit !)
En espérant que Yangelis s'en sorte dans la prochaine partie !
(D'ailleurs, je la veux la suite :P)

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J'ai hâte de lire la suite :) 

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Merci à toutes et tous pour votre soutien, voilà la suite !
 

Quelqu’un de non-initié dirait, après avoir entendu ce récit qu’il était impossible que personne, en ayant entendu le bruit de la chute d’un dragon d’une demi-tonne à deux cent mètres du village ne soit venu voir ce qui se passait. Mais en fait, les personnes à faire ce genre de remarques ne tiennent pas compte du fait que les habitants du village, si ils étaient courageux n’en étaient pas stupides pour autant.

Ils savaient parfaitement ce qui rôdaient dans les bois, et pour ce genre de bruits suspects, se contentaient de boucler leurs volets à double tour, se blottir sous leur couette. En se convainquant mentalement très fort que non, ils n’avaient rien entendu, qu’ils dormaient profondément à ce moment-là.

Si bien que l’incendie de la taverne du dragon, son attaque par deux assassins non identifiés, la fuite de son patron, sa transformation en dragon et le vacarme causée par sa chute passèrent tout à fait inaperçu.

Sauf d’une personne qui justement sortit pour voir, au milieu des arbustes, Yangel inconscient, et pour le ramener chez lui sans traîner. En effet, la faune locale du bois de la pénombre regorgeait de spécimens fascinants qui ne crachent pas sur la viande fraîche, surtout affaiblie ou inconsciente.

 

 

La première chose que perçut Yangel au réveil fut un effroyable mal de crâne, exactement comme si il avait passé une soirée à boire tout le contenu de son bar. Il sentait son esprit habituellement bien rangé et clair sérieusement en désordre et enfumé. Son épaule était bizarrement engourdie, comme si le sang ne circulait plus dedans.

Puis il vit Brenn le conteur, le regardant d’un drôle d’air, mi inquiet, mi suspicieux.

-Ça va, vieux ?

Yangel se força à sourire, ce qui n’arrangea pas son mal de crâne.

-J’ai...connu...mieux. Qu’est ce qui s’est passé ? Je suis où ?

-Pour ta seconde question, t’es chez moi, dans mon lit. Je t’ai trouvé inconscient sur le tertre, en face de chez moi. Et on espérait en fait que tu puisses répondre à la première question. Je t’ai retrouvé devant chez moi, dans les pommes avec une fléchette dans l’épaule, mais on ignore ce qui s'est passé.

Très rapidement, il se mit à inventer un mensonge tout à fait convainquant, incluant des éléments de vérité pour les rendre plus crédible :

-Alors les deux vieux qui sont venus après toi devaient être des bandits, voulant probablement me tuer pour me voler. Sauf que je ne me suis pas laissé faire, et je me suis enfui. Je me souviens plus comment j’ai rejoint le village, sinon, c’est confus dans mon esprit, sans doute le choc...

Le conteur avait suffisamment d’expérience pour entendre un conte quand il en entendait un, et parut ne pas le croire, mais il ne dit mot.
Raithe secoua intérieurement la tête. Il ne pouvait rien lui révéler sans risquer de menacer aussi la vie de son ami.

-Un sergent des veilleurs est dehors, je pense qu’il voudra entendre ton histoire, aussi. Tu peux te lever ?

Le mal de crâne qui écrasait la tête du tavernier s’enlevait graduellement, et il se releva en opinant du chef. Il but à la gourde d’eau que Mitchell lui tendit avant de sortir, le pas légèrement hésitant, mais il sentait mieux. Visiblement, à la lumière, il devait être autour de midi.

Bien décidé à s’occuper d’affaires plus importantes, Yangel se dépêcha de répéter en quelques mots son histoire inventée au veilleur qui n’y prêta qu’une attention minimale, prenant seulement quelques notes sur un parchemin. Les attaques de brigands était courantes dans le bois de la pénombre, et les veilleurs avaient d’autres choses à faire que de s’en occuper, d’autres menaces encore pire menaçant la ville.

Avant de partir, le garde lui demanda, par politesse :

-Vous avez quelque part où loger ?

-Hmmm...Je crains que si mon auberge a brûlé, je vais devoir quitter le comté pour retourner chez des amis à Hurlevent.

-Ah, je comprends. Bon voyage à vous, et bonne continuation, Raithe, et que la lumière vous guide ! Fit-il en saluant nonchalamment de la main.

Le garde parti, il vit que Mitchell le regardait l'air cynique.

-Tu as réellement des amis à Hurlevent ? C’est amusant, ça, depuis que je te connais, je ne t’ai jamais entendu en parler ! Tu devrais les inviter ici !

Yangel soupira et se tourna vers son ami. Probablement son seul réel ami dans son exil forcé.

-Non, évidemment. J’ai juste dit ça pour rassurer la garde. Un moment, il se tut, hésitant visiblement à poursuivre. « Je ne peux quitter ce comté, en fait ».

Mitchell sauta sur l’occasion et demanda, l’air intéressé :

-Pourquoi ?

Il vit son ami tavernier se mordre la langue, ses yeux verts plongés dans le vague en sortir pour lui faire un pâle sourire :

-J’ai des choses à récupérer chez moi avant de partir, Brenn, tout n’a pas brûlé.

Le conteur soupira.

-Tu es vraiment impossible, toi. Tu sais parfaitement que je ne crois pas un mot à ton histoire, et tu sais parfaitement que quoi qu’il se soit passé, quoi que tu caches, je ne révèlerai rien !

Voyant que Yangel s’apprêtait à rétorquer, il s’empressa de reprendre la parole.

-Tu peux me cacher des choses, soit, mais pas me prendre pour un crétin, Yangel. Il secoua la tête, et laissant Yangel muet, il dit « Allons à ta taverne, tu vas récupérer ce que tu veux récupérer. Et non, je t’accompagne, je ne te demande pas ton avis ! ».

En disant cela, il avait retiré posément une latte en bois d’un des murs de sa maison, laissant apparaître une impressionnante arme d’hast, avec une lame d’acier fine comme un rasoir brillant doucement dans la pénombre de sa maison.

Il fit quelques mouvements souples avec, ses arcs de cercles habiles tranchant l’air autour de lui, le visage souriant d’un air décidé.

Malgré son léger agacement, Yangel ne put s’empêcher de sourire. Les amis étaient décidément plus coriaces que les ennemis, les mortels l’impressionneraient toujours autant !

----------------

De l’auberge il ne restait que les murs noircis et quelques poutres effondrées encore chaudes. Le comptoir était toujours là aussi, encombré de morceaux de madriers et de tuiles carbonisées. Derrière, la peinture sur bois représentant un dragon en plein vol était toujours là, roussies sur les coins, avec la présence de deux carreaux d'arbalète plantés profondément dans le bois.

Il n’y avait plus rien à récupérer dans la demeure calcinée. Yangel Raithe soupira en secouant la tête.

Une main calleuse se posa sur son épaule, le faisant sursauter, et se retourner, sur ses gardes. S’attendant à voir au visage brûlé et ivre de vengeance de Noctesuie, il vit seulement le visage honnête de Brenn Mitchel, appuyé sur sa sorte de faux argentée.

-Pourquoi tu restes dans ces bois ? T’as rien à faire, aucun avenir ici. Ce lieu est seulement pour celles et ceux qui ont arrêté de croire en leurs rêves, pour les inadaptés sociaux ou les bannis. Tu n’es rien de tout ça, barre-toi, Yangel ! Il avait haussé la voix sur la fin, l’air révolté.

Il regarda son ami et secoua la tête en soupirant avant d’ajouter : « J’ai pas la moindre idée de ce qui te pousse à rester ici, mais ça doit être assez important pour que deux assassins du marteau du crépuscule prennent la peine de venir de chercher ici, en utilisant du matériel de pointe »

Yangel sentit de la sueur froide lui couler le long du dos, et partit d’un rire qui sonnait faux.
-Des assassins ? Haha, non, c’était des bandits, il y en a des tas dans les bois ! Et puis comment savais-tu qu’ils étaient deux, au juste ? J’ai pas pu voir combien ils étaient, moi !

Un long silence se fit dans l’auberge en ruine, Brenn le conteur semblait exaspéré, et quand il ouvrit la bouche, ce fut d’une voix claire et tranchante.
-Tu es mon ami, Yangel, et je crois savoir que c’est réciproque, non ? Les amis sont sincères entre eux. Du coup je vais jouer carte sur table.

Il fixa droit dans les yeux le dragon sous forme humaine.

-Je sais depuis longtemps que tu n’es pas humain, j’ai baroudé suffisamment longtemps pour le savoir. Et tu n’es pas non plus un sang-mêlé. Tu n’es pas non plus un démon, car sinon il y a longtemps qu’on le saurait. Tu as des ennemis puissants, sinon qui d’autre enverrai deux assassins de haut niveau pour tenter de te tuer ? Je connais assez bien la fléchette que j’ai tirée de ton épaule pour l’avoir déjà vue ailleurs. Il n’y a que les assassins du marteau du crépuscule qui en utilisent.

Il fit une petite pause, comme pour voir les réactions de Yangel Raithe à sa révélation, puis continue :
-En outre, ces fléchettes sont empoisonnées par un poison rare, issu de venin de silithide. Normalement, tu aurais du mourir cinq minutes après le tir qui t’a touché, la peau boursouflée et noire. Mais tu t’es réveillé ce midi pour me tenir la réplique. Plutôt bizarre, non ?

Un instant Yangel imagina contrer et démonter point par point les assertions de son ami conteur par des arguments longuement préparés à l’avance. Mais il était las de lutter, et son secret lui pesait parfois plus que tout un monde. Et le regard de Brenn Mitchell le retenait plus sûrement qu’une ancre de cuirassé.

De façon incongrue, il se prit à sourire. Certains dragons considérait les races mortelles comme jeunes et à traiter comme des enfants gâtés.
Chaque jour passé en leur compagnie lui poussait à trouver ce jugement stupide.

Il prit une inspiration avant de parler, et lâcha enfin :

-Que sais-tu réellement du bois de la pénombre ?

Toujours appuyé sur sa faux de combat, Brenn sourit, amer. « Chouette coin, si l’on excepte les worgens, les morts-vivants, les nécromanciens, les bêtes sauvages, les ogres, et...Ouais. Non. »

-Il existe quatre portails pour se rendre du monde physique dans une autre dimension, celle du rêve d’émeraude. L’un d’eux est ici. Et j’en suis le gardien.

Brenn ne parut pas réellement surpris.

-Je me doutais d’un truc comme ça, curieusement. Mais du coup, t’es quoi, un elfe ?

Yangel se délecta intérieurement de sa réponse avant même qu’elle n’ait franchi le seuil de ses lèvres.

-Non, Brenn, je suis un dragon. Comme tu le sais sans doute, la magie draconique permet aux dragons de prendre une forme humanoïde, pour plus de discrétion. Mon vrai nom est Yangelis.

Brenn le regarda avec des yeux ronds.

-Sérieusement ? Ah bah merde, alors ! Il réfléchit un moment et repris « Ca explique pourquoi est-ce que t’es pas mort, alors. Ce genre de fléchette sont dosées pour tuer des humains, pas des dragons.

-Comment ça se fait que tu en connaisses autant sur le marteau du crépuscule, Brenn ? Fit Yangel, intrigué et méfiant.

Le dragon eut la surprise de voir Brenn se rembrunir, et regarder le sol comme si il voulait y disparaître.

-Ça mérite en effet une explication. Comme toi, je ne suis pas ici pour le plaisir de la vie dans cette forêt sympathique. Je suis en fait un renégat de cette organisation.

Il posa alors les yeux sur le dragon déguisé et d’un sourire sans joie, remonta la manche droite de sa tunique, laissant apparaître un tatouage violet représentant un marteau. Le symbole du marteau du crépuscule.
Il lui semblait aussi que Brenn ait tenté d'effacer ce tatouage au papier de verre, mais sans grand résultat.

-Quand j’étais jeune, j’ai rencontré un soir de beuverie un « ami » qui m’a convaincu de m’engager dans le marteau du crépuscule, mettant en avant l’aventure et l’or que je pouvais gagner. J’étais jeune et stupide, du coup j’ai tout laissé derrière moi, pris un bon cheval, et suis allé en silithus pour y devenir assassin.

C’était maintenant Yangelis qui regardait les yeux ronds Brenn Mitchell raconter son histoire. Il avait toujours considéré son ami comme tranquille, sans histoire, émerveillant les enfants avec des récits héroïques, faisant rire sa taverne par ses blagues osées.

Brenn avait la figure tordue, comme si on le forçait à boire un verre entier de vinaigre. Visiblement, raconter son passé était douloureux.

-J’ai travaillé dans cette organisation longtemps sans me poser de questions. Cependant, au fil des missions, je commençais à avoir des remords, jusqu'à finir par décider de me faire passer pour mort dans une mission, et à disparaître dans la nature. C’était il y a deux ans, je me suis caché dans ce village, loin de cette secte pour m’y faire oublier. J’ai dit à tout le monde que j’étais un ancien aventurier blessé de guerre, mais en réalité, seule mon âme était blessée, et aspirait à guérir, à me pardonner moi-même.

Sur le moment, le silence claqua comme un couvercle de plomb sur la conversation. Le dragon et le sectataire repenti se faisait toujours face, l’un et l’autre assimilant progressivement les nouvelles données qu’il avait sur son vis-à-vis.

Brenn rompit le silence, d’une voix hésitante :

-Donc...maintenant, qu’est-ce que tu vas faire ?

Les deux yeux verts de son ami le regardèrent, presque brillants dans l’ombre des bois. D’un ton presque léger, la voix presque douce, il dit :

-Ces deux assassins semblaient bien renseignés, vu qu’ils savaient ma véritable nature ainsi que ma mission. Donc il y a fort à parier qu’ils ont des projets quant au portail d’émeraude que je garde. Ma mission est de protéger ce portail, donc je dois les trouver et les détruire. Tu as dit que normalement, vu le poison que j’ai reçu, je devrais être mort, donc ça  me laisse l’avantage de la surprise sur eux.

-Les détruire. Ouais, d’accord...par hasard, tu connais leurs noms ? Avec un peu de malchance, je les connais !

-Kravos et Noctesuie. Fit Yangel, d’une voix froide.

Brenn devint blanc comme un linge.

-Un vieil homme et une vieille femme ? Oh non...

-Des amis à toi ?

Brenn le fusilla du regard

-Ce sont mes anciens co-équipiers. Tous les deux ont l’air de vieux, mais en réalité ils sont tous les deux des mort-vivants. Noctesuie est une ancienne archimage du Kirin Tor de Lordearon et Kravos...Kravos est un boucher fou furieux, avide de carnage et de mort !

-Charmant, j’en prends bonne note ! Merci pour ces informations, ami. Yangel Raithe esquissa le geste de partir de l’auberge brûlée vers la route, mais Brenn l’arrêta.

-Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser partir seul contre ces deux-là ?

Yangel posa ses yeux sur le conteur, puis dit :

- Ces assassins n’en veulent seulement qu’à moi, je ne veux pas te mêler de mes affaires. En outre, c’est dangereux !

L’humain sourit d’une manière désolée.

-Tu es peut être un dragon, mais tu ignores exactement à quoi t’attendre une fois là-bas. Moi si, je peux t’être utile, je ne laisserai pas un ami combattre alors que je rentre tranquillement chez moi. Et tu oublies que même si je suis réformé, je reste un assassin, donc je connais le combat.

Il ajouta, après une pause, dans le silence de l’auberge brûlée seulement troublé par le bruissement des brises dans les feuillages :

-En prime, s’ils m’ont vu hier soir chez toi, si je ne les élimine pas, ils vont prévenir la secte que je suis encore vivant. Et ils viendront pour m’éliminer en tant que déserteur. Donc je ne te demande pas ton avis, je viens, c’est tout !

Yangelis soupira, puis céda

-Tss...C’est d’accord. Allons-y, alors.

Au fond de lui, il était plutôt content d’avoir l’aide de Mitchell. Il ne pouvait rêver mieux comme allié dans la lutte qui s’annonçait.

Ils allèrent sur la route, et Raithe subitement s’arrêta, et demanda au conteur :

-Tu as déjà volé à dos de dragon ?

 

 

 

Modifié (le) par Ilywln
Ajout chapitre III
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Je veux la suite... !
Je reste sur ma faim, là ! :3

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Je publie la suite ce week end, ravi que ça vous ai plu ! ;)

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@Ouroboros
Ouaw ! Je suis sponsorisé par le yatch Firestorm, ils aiment ce que je fais ! :p

______________________________________________________________

Les arbres filaient sous eux, seulement éclairés par la lune. Les lents battements d’aile de son ami troublaient la quiétude de la nuit. Devant eux, peu à peu se rapprochait la silhouette d’une butte, couverte d’un bosquet d’arbres encore plus grands que ceux du reste de la forêt, qui étaient pourtant déjà d’une taille respectable.

Yangelis, outre le soir d’avant, n’avait plus volé depuis des lustres. Il trouvait ça grisant, un peu comme un humain qui ramperait un moment par terre, qui, au moment de se relever, se sentirait comme si il venait de réapprendre qu’il avait des jambes. C’était incroyable, il se sentait merveilleusement bien et entier, prêt à défier la nuit et le monde entier

Puis en voyant la couronne des hauts arbres se rapprocher il se souvint ce qu’il allait y faire, et se refroidit instantanément. Ce soir, il allait devoir s’acquitter de sa mission ou échouer. Ce soir, il tuerait ou se ferait tuer. Jamais la vie ne lui avait semblée aussi binaire que maintenant.
S’était-il peu à peu amolli au contact des humains ? En tout cas, retrouver sa forme véritable semblait l’avoir réveillé. Il se sentait exactement comme une lame qui sort de la forge, tranchante comme un rasoir, brillante comme de l’argent.

-Je vais me poser à proximité de l’endroit, pour te laisser y aller. Je vais faire une diversion et tenter de les avoir en gardant ma vraie forme, et tu seras là pour m’aider. Ils ne s’attendent pas à me voir venir, mais toi encore moins.

Il se posa doucement sur un rocher aussi gros que son auberge, et Brenn sauta au sol avec habileté, sa faux dans les mains. Non loin, en contrebas se tenait une clairière éclairée seulement par la faible lueur de la lune décroissante.
Il regarda l’humain dans les yeux et sourit, ce qui sur ses traits draconiques avait un effet plutôt peu engageant.

-Attends un peu, j’ai quelque chose pour toi. Ça t’évitera d’être empoisonné s’ils utilisent leurs armes toxiques.
Brenn vit son ami inhumain relever la tête, comme un serpent qui allait frapper une proie, comparaison qui le fit malgré lui frémir. Il se rappela de ce que disait le soir d’avant Helsian O’Connor. Pour les dragons, les humains avaient la taille d’un lapin, à peine !

Il entendit subitement une sorte de voix assez grave prononcer rapidement dans une langue qu’il ne connaissait pas une formule, alors que tout son être était parcouru d’un picotement. Un sort. Le dragon l’avait enchanté.

Les yeux verts de Yangelis regardaient maintenant Mitchell dans les yeux :

-J’y vais, tiens-toi prêt, c’est dans la clairière, plus bas, et...bonne chance !

Il se ramassa sur lui-même, bandant ses muscles, et sauta vers le ciel, s’envolant dans la nuit étoilée. En vol, il avait maintenant une vue parfaite sur la clairière entourée d’une muraille d’arbres millénaires.
L’extrémité nord possédait un escalier en pierre avec au bout un portail. Rien d’inhabituel à première vue. Cependant, les deux tentes du crépuscules violettes et noires à proximité d’un charriot de matériel et d’un feu de camp étaient, elles, inhabituelles.

La vision de ces derniers éléments dans un lieu sacré draconique rendit instantanément furieux Yangelis, qui, en oubliant toute prudence, fondit comme un oiseau de proie sur le campement crachant un jet de flamme pour le réduire en cendre.

Une fois que ce fut chose faite, il se posa non loin, aux aguets, ses yeux verts fouillant l’obscurité. Il était tout à fait possible qu’il ait tué l’un des deux assassins, mais il trouvait étonnant que personne ne monte la garde du campement.

Il sentit alors une légère piqure dans son flanc, et se retourna, prêt à cracher flamme, au vu du carreau d’arbalète qui était maintenant légèrement planté entre ses écailles.

Il vit alors sur les marches deux silhouettes vêtues de sombre. Les deux assassins Kravos et Noctesuie.

Kravos, à la lumière de la lune avait abandonné ses amples vêtements de voyage qui pouvaient éventuellement le faire passer pour humain et portait maintenant des vêtements en cuir sombre parfaitement ajustés, prévus pour donner à leur porteur un maximum de latitude dans les mouvements. A sa ceinture pendait deux Kriss aux formes torturées brillant sinistrement sous la lumière lunaire.
Et dans ses mains il tenait son arbalète à répétition.
Son visage ravagé apparaissait entièrement : il lui manquait la mâchoire inférieure, le trou noir de ce qui avait dû être une bouche apparaissant, repoussant mais presque hypnotique.

Noctesuie, elle aussi avait retiré son déguisement de vivante, et portait désormais une robe de voyage sombre et une capuche. Signe de leur dernier affrontement, elle portait des bandelettes sur le visage et les mains, la faisant singulièrement ressembler à une momie vengeresse.
Elle ne portait pas d’arme, elle n’en avait pas besoin. En revanche un grimoire relié par des chaînes noires et une serrure pendait à ses côtés.

-Finalement, on dirait que notre lézard géant n’est pas mort, on dirait ? Fit-elle d’une voix grinçante. Je m’en serai bien chargé, pour me venger des souffrances qu’il m’a causées, mais je dois procéder au rituel, nous avons des invités à faire venir ! Kravos, tue-le définitivement, je veux pouvoir le dépecer et me faire des bottes avec son cuir !

Kravos poussa un ricanement sec, passant pour une acceptation pendant que Noctesuie se retourna et se dirigea vers le portail. Au même moment, une sinistre rune de protection torsadée avec des angles raides s’éleva en l’air, puis disparût dans un éclair bleuté, bloquant l’accès de l’escalier au dragon. Yangelis connaissait ce sort, et il ne lui faudrait que quelques minutes pour le désamorcer. Souci, il restait Kravos qui ne le laisserait probablement pas faire. Il fallait donc l’éliminer pour passer.
Le mort-vivant se plaça dans l’herbe devant l’escalier, les bras ballants, comme si il attendait quelque chose posément.

Yangelis rugit de défi en direction du mort et le chargea. Au moment où le dragon allait saisir entre ses griffes le réprouvé, celui-ci sembla disparaître, ses griffes ne tailladant que l’air de la clairière.
Une fraction de seconde plus tard, sur sa gauche il sentit trois nouvelles piqures, peu douloureuses, mais désagréables, lui attaquer le flanc gauche. Trois nouveaux carreaux avaient atteints leur cible.
Il en grogna de frustration.

Un peu plus loin, l’assassin semblait l’attendre, avec l’allure d’un épouvantail armé avec une légère odeur de charogne, rechargeant posément son arbalète, à 30 mètres du dragon. Il avait l’assurance d’être bien plus rapide que le dragon, et bien qu’il ne puisse pas l’éliminer, ça n’avait pas la moindre importance, il lui suffisait juste de le ralentir.
Il vit sans sourciller le dragon inspirer, pour de nouveau tenter de le brûler. Sans difficulté, il évita le jet de flamme en ricanant par une pirouette tout à fait improbable, surtout de la part d’un mort-vivant. Puis un autre, puis un autre, traçant de sinistres bandes d’herbes calcinées dans la clairière.

Vu que le dragon ne bougeait pas, lui non plus n’avait pas besoin de bouger. Il esquiva six ou sept tirs. Il lui vint à l’esprit que la réaction plus son ennemi répétait une technique en apparence inefficace qu’il y avait de quoi s’inquiéter. D’ailleurs, son adversaire draconien s’était arrêté et le regardait posément, avec, il en était sûr, un sourire triomphant sur son museau écaillé.

Il regarda autour de lui et vit avec inquiétude que le dragon n’avait en fait aucune envie de le toucher par ses tirs, mais que les flammes avaient tracé une sorte de  rune gigantesque au sol. Une rune sur laquelle il était. En plein milieu.

Yangelis repris alors forme humaine au fur et à mesure que l’assassin faisait ses constatations. Et claqua des doigts avant que sa cible comprit qu’elle devait fuir si elle voulait garder ce qui lui servait d’existence.

La rune s’illumina d’une lueur faiblement bleutée, puis un assassin étonné se sentit soudainement plaqué au sol, écrasé par une pression démesurée, comme si d’un ogre s’était assis sur lui. Il vit vaguement le dragon sous forme humaine et souriant regarder un point derrière lui. Il entendit un bruit de pas, sentit une grande douleur et mourut pour la seconde fois, la tête tranchée d’un habile coup de faux de Brenn Mitchell.

Le conteur essuya avec un peu d’herbe sa faux puis regarda son ami. « Ça va ? »
-Quelques égratignures, les carreaux d’arbalète, ça fait mal, même quand t’es un dragon ! Fit-il en montrant ses vêtements déchirés par endroit, de larges bleus s’étendant dessous.

Alors qu’ils discutaient, le dragon déguisé en tavernier et le sectateur du crépuscule repenti avancèrent jusqu’à l’escalier bloqué magiquement.


Des volutes violettes de sinistre augure s’élevaient en haut de l’escalier, devant le portail, malheureusement la raideur de l’escalier leur interdisait la vue.

Yangelis s’agenouilla alors et aussi rapidement qu’il fit récita une incantation pour retirer la protection qui entourait l’escalier et ils le gravirent aussi rapidement que possible jusqu’à arriver sur devant le portail sur une sorte de plate-forme de pierre d’environ 20 mètres sur 20.

Devant le portail se tenait Noctesuie, qui, le livre noir ouvert à ses pieds semblait murmurer des incantations dans une langue torturée. Le portail avait également perdu sa couleur émeraude habituelle pour prendre une couleur bleuté sombre dont les lueurs sinistres semblaient anéantir les couleurs qu’elles atteignaient.

A leur arrivée, la magicienne se retourna, un rictus déformant son visage enveloppé sous des bandelettes.

-Vous ici ? Vous arrivez trop tard, mon invocation est achevée ! Par mon plan, ce portail est détourné, et mène maintenant vers le bastion du crépuscule où nos troupes attendent patiemment pour passer et prendre Hurlevent ! Il ne reste seulement que quelques minutes avant que ce changement soit définitif, et en attendant, je vais vous éliminer !

Une boule de feu glissa entre ses doigts et fila vers les deux amis, arrêtée net contre le barrage invisible que Yangelis avait dressé en prévision de ce genre d’attaques. Mitchell, prêt de lui, serrait sa faux dans ses mains contre lui, prêt à agir.
Petit à petit il avançait vers elle, ses boules de feu s’écrasant contre l’écran protecteur érigé par le dragon. Réalisant qu’ils étaient à mi-chemin d’elle et que derrière elle se tenait le portail, elle décida de changer de stratégie, tirant de sous sa robe de voyage un long poignard effilé et tordu, tout en dentelures.
Immédiatement, Brenn se jeta vers elle dans un bond qui était presque surhumain et ils commencèrent à ferrailler. Visiblement, elle était aussi adroite dans la magie que dans l’escrime, car même si le conteur effectuait des mouvements surprenant de techniques époustouflantes et de vitesse, il ne parvenait pas à prendre en défaut l’adepte du crépuscule.
En plus, elle s’arrangeait pour toujours se positionner entre elle et Yangelis, de façon a éviter de se faire attaquer par celui-ci, qui n’osait pas jeter un sort de peur de toucher son compagnon.
Il voyait la situation s’éterniser, et il semblait clair que Brenn Mitchell, après 2 ans d’inactivité ne pouvait rivaliser, ses coups faiblissant le maintenant plus qu’entièrement sur la défensive.
En fouillant de ses yeux couleur feuille autour de lui pour chercher une issue, le dragon remarqua le livre noir de Noctesuie toujours posé sur le sol, et son visage s’illumina d’un sourire sarcastique.
De façon inattendue, le portail, qui imperceptiblement avait commencé à bruisser se mit subitement à grésiller. Un sourire malsain éclaira le visage de Noctesuie, qui sauta en arrière, hors de portée avant de regarder vers le portail, s’attendant à y trouver son armée qui viendrait balayer ses deux ennemis.
Elle regarda avec stupéfaction que le portail avait perdu sa couleur bleue naturelle pour retrouver sa couleur émeraude. Les renforts n’arriveraient pas.

Sous l’étonnement, elle avait baissé sa garde, suffisamment pour que Mitchell, d’un bond, lui enfonce la lame de sa faux entre les côtes. 
Elle glissa au sol lourdement, une plaie horrible à la poitrine, sa blessure mortelle lui laissant juste le temps de remarquer le dragon jeter au sol son précieux grimoire embrasé.
Les deux combattants se regardèrent, exténués mais heureux.
Même si personne ne le savait, ils venaient sans doute d’empêcher une attaque de grande ampleur contre les territoires de l’alliance.

Aujourd’hui, l’auberge du dragon a été reconstruite, et accueille toujours les voyageurs non loin du croisement des chemins menant à Strangleronce, Sombre-Comté et la marche de l’Ouest. Son patron est toujours là, servant des choppes et devisant agréablement avec les voyageurs.
Son regard changeant à chaque fois que Brenn Micthell le conteur passe la porte de sa taverne. Regard amusé réciproque entre ceux qui ont des choses incroyables à raconter ensemble, mais qui savent très bien qu’ils ne peuvent pas le faire sans qu’on les prenne pour fous à lier !

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